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Le brut recule, miné par un regain de craintes sur la demande d'or noir

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole poursuivaient leur repli mardi en fin d'échanges européens, minés par un regain d'inquiétudes sur la demande d'or noir après la publication de statistiques économiques décevantes en Chine, deuxième consommateur mondiale de brut, et dans la zone euro.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin valait 99,85 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 54 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 16 cents à 89,03 USD.

Les cours se sont retrouvés sous pression à la suite de chiffres manufacturiers très décevants en Chine, qui ont assombri le moral des opérateurs et les ont éloignés des actifs jugés risqués comme les matières premières, expliquait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

Selon un indicateur préliminaire publié mardi par la banque HSBC, la production manufacturière en Chine connaît en avril une expansion plus lente qu'au mois de mars, l'indice PMI des directeurs d'achat s'établissant à 50,5, contre 51,6 en mars.

Ces chiffres ont ravivé les inquiétudes que la demande pétrolière de la Chine pourrait diminuer (dans les prochains mois), alors que ces dernières années, la consommation chinoise d'or noir a été un moteur pour la progression de la demande pétrolière mondiale, soulignaient les analystes de Commerzbank.

La publication il y a une semaine d'un ralentissement inattendu de la croissance de l'économie chinoise au premier trimestre avait fortement refroidi les investisseurs et alimenté de violents replis sur les marchés des matières premières.

Ces replis confirment l'idée que quand la Chine éternue, le reste du monde se grippe, commentait Myrto Sokou,. Pour elle, les indicateurs reflétaient la faiblesse de la demande intérieure mais aussi de l'économie mondiale dans son ensemble, le géant asiatique voyant ses exportations industrielles fléchir nettement.

L'annonce plus tard mardi que l'activité privée dans la zone euro a continué de se contracter en avril au même rythme que le mois précédent -- avec des chiffres décevants en Allemagne --, n'étaient pas pour rassurer les opérateurs, pas plus qu'un abaissement des prévisions de prix de la banque d'affaires Goldman Sachs.

Goldman Sachs, établissement très actifs sur les marchés de matières premières et très écouté des courtiers, a abaissé à 100 dollars sa prévision de cours moyen pour le baril Brent à trois mois (contre 110 dollars précédemment), ce qui a contribué à peser sur le marché, selon les analystes.

Les investisseurs restaient par ailleurs sur leurs gardes avant la publication vendredi de la première estimation du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis - premier pays consommateur de brut - pour le premier trimestre.

Dès mercredi, les chiffres hebdomadaires des stocks pétroliers américains devraient fournir de nouvelles indications sur la demande énergétique des États-Unis, alors que la hausse des stocks de brut a clairement suscité l'inquiétude des marchés sur la surabondance d'or noir dans le pays, observait Mme Sokou.

Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newsires, le Département américain de l'Énergie (DoE) devrait faire état d'une hausse de 1,4 million de barils des stocks de brut la semaine dernière. Ces réserves avaient atteint début avril leur plus haut niveau depuis l'été 1990.

Les stocks d'essence, très surveillés avant la saison estivale des grands déplacements en voitures, sont de leur côté attendus inchangés et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en hausse de 200.000 barils.

al



(AWP / 23.04.2013 18h53)


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