Londres : Les cours du pétrole baissaient vendredi en cours d'échanges européens, plombés par des inquiétudes persistantes sur la demande mondiale d'or noir, et dans un mouvement de recul accentué par un renchérissement du dollar.Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 103,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,22 dollar par rapport à la clôture de jeudi. Le cours du Brent est tombé vendredi à 102,77 dollars, son niveau le plus faible depuis fin juillet 2012.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 1,05 dollar à 94,46 dollars.
Une demande plus faible qu'escompté pèse sur les cours, observaient les analystes de Commerzbank.
Cette semaine, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Département américain de l'Énergie (DoE) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ont abaissé leurs prévisions pour la demande mondiale de brut cette année.
Pour l'OPEP et l'AIE, cette baisse est surtout due à une demande exceptionnellement faible en provenance des pays membres de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Tant que les perspectives pour la demande restent moroses, il y a peu de chance de voir les prix rebondir, soulignait-on chez Commerzbank. Surtout que l'offre reste de son côté abondante.
De plus, une légère appréciation du billet vert vendredi pesait sur les cours du brut. Un dollar renforcé rend en effet moins attractifs les achats de matières premières libellées dans la monnaie américaine, comme le pétrole, pour les investisseurs munis d'autres devises.
Le dollar reprenait notamment quelques couleurs face à un euro affaibli par un regain d'inquiétude sur la situation à Chypre alors que les ministres des Finances de la zone euro étaient réunis à Dublin afin de finaliser un plan de sauvetage financier pour aider le pays à redresser son économie en profonde récession.
cha