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Le brut baisse fortement, après l'emploi US et les stocks américains

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se repliaient fortement mercredi en fin d'échanges européens, ébranlés par des chiffres moroses sur l'emploi dans le secteur privé aux États-Unis et une hausse plus forte qu'attendu des stocks américains de brut, qui ravivaient les craintes sur la demande énergétique du pays.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 108,38 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,31 dollars par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 1,81 dollar à 95,38 dollars.

Déjà en légère baisse en début d'échanges européens, les cours du baril ont nettement accéléré leurs pertes après la publication d'une enquête du cabinet ADP montrant que les entreprises privées aux États-Unis ont réalisé en mars 158'000 créations nettes d'emploi, soit 33% de moins qu'en février et bien moins qu'attendu par les analystes.

C'est une nouvelle peu encourageante avant le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage américain à paraître vendredi, soulignait John Kilduff, analyste de Again Capital.

Ce rapport est très attendu par les opérateurs, car il est considéré comme un baromètre crucial pour jauger la santé économique du pays, premier consommateur de brut au monde. L'emploi joue un rôle essentiel dans la reprise économique américaine, et la vigueur de la consommation énergétique dans le pays, insistait M. Kilduff.

Les prix du pétrole ont ensuite accentué encore davantage leur repli après la publication des statistiques hebdomadaires du Département américains de l'Énergie (DoE).

Celui-ci a ainsi fait état d'une forte progression, de 2,7 millions de barils, des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 29 mars, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires avaient misé sur une progression de 1,5 million de barils seulement.

Ces stocks avaient déjà gonflé de 3,3 millions de barils la semaine précédente, soit cinq fois plus que prévu, nourrissant les inquiétudes sur la surabondance de pétrole aux États-Unis, des craintes renforcées ces derniers jours par la fermeture prolongée de l'oléoduc américain Pegasus.

En raison de cette fermeture, décidée vendredi après la découverte d'une fuite, il y a le risque de voir une partie du brut (habituellement transportée par Pegasus) être détournée vers Cushing, principal terminal pétrolier du pays situé dans l'Oklahoma (sud), ce qui contribuerait à aggraver les problèmes d'engorgement des réserves d'or noir, notait David Hufton, analyste du courtier PVM.

En revanche, selon le DoE, les réserves d'essence ont diminué de 600.000 barils la semaine dernière, en ligne avec les attentes, et les réserves de produits distillés, qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage, de 2,3 millions de barils, deux fois plus qu'anticipé.

Ces stocks sont très surveillés au sortir de l'hiver, alors que les températures restent basses, et que la cadence des raffineries s'est récemment accélérée après une période de maintenance.

Ainsi, l'impression d'ensemble sur le rapport du DoE est mitigée (car) les stocks de produits raffinés ont continué de reculer en dépit d'une cadence renforcée des raffineries, cela suggère une demande relativement solide dans le pays même si cela aussi peut aussi refléter un accroissement des exportations, estimait Torbjorn Kjus, analyste de DnB Nor.

rp



(AWP / 03.04.2013 18h31)


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