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Le brut miné par l'arrêt d'un oléoduc et un mauvais indicateur

prix-du-petrole New York New York : Les cours du pétrole new-yorkais évoluaient en nette baisse lundi et creusaient l'écart avec le brut coté à Londres, plombés par la fermeture d'un oléoduc aux Etats-Unis et par un indicateur de mauvaise augure pour la demande énergétique dans le pays.

Vers 16H00 GMT/18h00 HEC, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai glissait de 69 cents, à 96,54 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A l'inverse, à Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance avançait de 60 cents à 110,29 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), se redressant après être descendu plus tôt sous le seuil technique des 110 dollars.

Sur le marché américain, les cours de l'or noir étaient sous pression à la suite de la fermeture d'un oléoduc Pegasus aux Etats-Unis, qui transporte quelque 90'000 barils de brut canadien par jour de l'Illinois (nord) au Texas (sud), vers les raffineries du golfe du Mexique, selon Carl Larry, de Oil Outlooks and Opinions.

Cette fermeture est survenue après la découverte vendredi d'une fuite de l'oléoduc du géant pétrolier américain ExxonMobil dans l'Arkansas (sud-est).

Avec l'abondance actuelle des réserves de brut dans le Midwest des Etats-Unis, tout nouveau problème d'acheminement du pétrole a tendance à peser sur les cours, a expliqué Matt Smith de Schneider Electric.

Les stocks de brut ont atteint récemment des niveaux historiques à Cushing, le principal terminal pétrolier du pays, en raison de l'insuffisance de moyens d'acheminement vers les raffineries du golfe du Mexique.

Les cours du pétrole new-yorkais s'affichaient aussi en baisse dans le sillage de la faiblesse des marchés actions à Wall Street après l'annonce du recul surprise de l'activité des industries manufacturières, a remarqué Tim Evans, de Citi.

Même si l'activité manufacturière a continué à progresser en mars pour la quatrième mois consécutif, c'est à un rythme moins rapide. Et cette faiblesse faisait craindre un ralentissement de la demande énergétique.

Pour Jim Ritterbusch, de Ritterbusch and Associates, la baisse des cours s'expliquait également par un mouvement de correction technique qui devait se produire après cinq séances consécutives de hausse du WTI.

D'autre part, le long week-end pascal entamé jeudi soir des deux côtés de l'Atlantique sur les marchés financiers se poursuivait lundi en Europe, ce qui expliquait la faiblesse des volumes d'échanges sur le marché du Brent de Londres.

Il faut s'attendre à une journée de faible participation, et de plus grande volatilité, a estimé M. Larry, selon qui une correction plus prononcée devrait intervenir (mardi) si les cours parvenaient à se maintenir lundi.

Les opérateurs réagissaient d'autre part sans euphorie à l'annonce d'un rebond de la production manufacturière en Chine en mars, le deuxième consommateur de brut au monde.

En effet, les économistes demeurent prudents sur les perspectives de croissance de la deuxième économie mondiale, faisant valoir que cette accélération était liée à des facteurs saisonniers et que la progression de mars était en deçà des hausses observées les années précédentes.

rp



(AWP / 01.04.2013 18h30)


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