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Le brut limite ses gains, le marché guette Chypre, digère les stocks US

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole limitaient leurs gains mercredi en fin d'échanges européens, dans un marché tiraillé entre un prudent regain d'optimisme sur Chypre et des chiffres mitigés sur les stocks d'or noir aux États-Unis.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, valait 107,78 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 33 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 20 cents à 92,36 dollars.

Dopés par l'espoir d'un plan de sauvetage amélioré pour Chypre, (...) les prix du pétrole se sont ressaisis des deux côtés de l'Atlantique, tentant d'effacer leurs fortes pertes de la veille, qui avaient vu le Brent descendre à 107,25 dollar, son plus bas niveau en trois mois, soulignait Toby Morris, analyste du courtier CMC Markets.

Le marché avait été ébranlé en début de semaine par un plan d'aide internationale à Chypre, conditionné à une taxation inédite des dépôts bancaires du pays -une mesure qui avait ravivé les inquiétudes d'une contagion au sein de la zone euro. Ce plan a finalement été refusé mardi par le Parlement chypriote.

La Banque centrale européenne (BCE), à l'origine de ce plan avec le Fonds monétaire international (FMI), avait tenté mardi soir de rassurer les investisseurs en répétant qu'elle fournirait autant de liquidités que nécessaire au système bancaire européen.

Clairement, les opérateurs s'attendent à ce qu'une solution alternative soit trouvée pour redresser les finances de Chypre, mais les incertitudes persistantes autour du dossier chypriote devraient cependant continuer à freiner tout rebond des prix du pétrole à court terme, estimait-on chez Commerzbank.

De fait, les cours du baril ont nettement limité leurs gains en deuxième partie des échanges européens, après la publication de chiffres mitigés par le Département américain de l'Énergie (DoE).

Celui-ci a fait état d'un recul inattendu de 1,3 million de barils des réserves de brut aux États-Unis lors de la semaine achevée le 15 mars.

Cela aurait pu être perçu par le marché comme un signal encourageant pour la demande du pays, premier consommateur mondial de brut, mais ce recul reste une goutte d'eau par rapport au gonflement de quelque 23 millions de barils de ces stocks enregistré au cours des huit semaines précédentes, estimait Torbjorn Kjus, analyste de DNB Bank.

D'autre part, les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont reculé, de 700'000 barils, moins qu'attendu par les analystes, et les réserves d'essence ont baissé de 1,5 million de barils, un repli sensiblement inférieur aux prévisions.

Mais c'est surtout la demande pétrolière totale qui s'est avérée très clairement décevante, à 17,8 millions de barils par jour, soit un recul de 4,5% en l'espace d'une semaine et au plus bas depuis début janvier, observait M. Kjus.

Le marché faisait par ailleurs montre de prudence avant une décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) après une réunion de deux jours, qui devrait selon les analystes confirmer la poursuite de sa politique monétaire ultra-accommodante de soutien à l'économie.

rp



(AWP / 20.03.2013 18h31)


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