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Le brut se ressaisit, le marché guette Chypre et les stocks US

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole regagnaient un peu de terrain mercredi en cours d'échanges européens, après avoir été ébranlés en début de semaine par la crise à Chypre, dans un marché cependant toujours prudent avant les chiffres hebdomadaires sur les stocks américains d'or noir.

Vers 11H25 GMT (12H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai, valait 108,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 60 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 58 cents à 92,74 dollars.

Suite au rejet mardi par le Parlement chypriote du plan de sauvetage international du pays, qui comprenait une taxe controversée sur les dépôts bancaires, le cours du Brent est descendu à son plus bas niveau depuis trois mois, à 107,25 dollars le baril, avant de se ressaisir mercredi matin, commentaient les analystes de Commerzbank.

Les prix du brut s'étaient trouvé sous pression lundi et mardi après l'annonce au cours du week-end d'un plan de sauvetage pour Chypre concocté par la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI), conditionné à une taxation inédite des dépôts bancaires du pays - mesure qui avait ravivé les inquiétudes d'une contagion au sein de la zone euro.

Mais la BCE a réaffirmé mardi soir son engagement à fournir autant de liquidités que nécessaire au système bancaire européen dans le cadre des règles existantes, ce qui a apaisé quelque peu l'accès d'inquiétude des investisseurs et permis aux marchés de se stabiliser.

Clairement, les opérateurs s'attendent à ce qu'une solution alternative soit trouvée pour redresser les finances de Chypre, mais les incertitudes persistantes autour du dossier chypriote devraient cependant continuer à freiner tout rebond des prix du pétrole à court terme, estimait-on chez Commerzbank.

Les investisseurs faisaient par ailleurs preuve de prudence avant les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Énergie (DoE), considérés comme un baromètre de la vigueur de la demande pétrolière des États-Unis, premier consommateur de brut de la planète.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,7 million de barils des stocks américains de brut sur la semaine achevée le 15 mars. Ces stocks se sont gonflés de près de 23 millions de barils au cours des huit semaines précédentes.

En revanche, les réserves d'essence sont attendues en baisse de 2 millions de barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en recul de 900.000 barils, alors que se poursuit une période de maintenance des raffineries.

Par ailleurs, le marché guettait mercredi une décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) après une réunion de deux jours, mais il n'y aura probablement aucun indice d'un changement de ses mesures de soutien à l'économie, estimait Olivier Jakob, du cabinet Petromatrix.

La Fed devrait, selon les analystes, confirmer la poursuite de ses injections de liquidités dans le circuit financier au rythme de 85 milliards de dollars nets par mois, qui contribuent à alimenter les investissements dans les matières premières.

fah



(AWP / 20.03.2013 13h05)


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