Londres : Les prix du pétrole se repliaient vendredi en cours d'échanges européens, dans un marché prudent dans l'attente du rapport mensuel sur l'emploi américain et digérant des chiffres mitigés sur le commerce extérieur chinois.Vers 11H15 GMT (12H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 110,43 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 72 cents par rapport à la clôture de jeudi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 10 cents à 91,46 dollars.
Les cours reprenaient leur souffle après une forte hausse la veille à New York, alors que les opérateurs tournaient désormais leur attention vers le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux États-Unis, considéré comme un baromètre crucial pour jauger la vigueur économique du pays, premier consommateur de brut de la planète.
Plus tôt cette semaine, l'annonce d'un recul des nouvelles inscriptions au chômage la semaine dernière, et des chiffres plus encourageants que prévu sur l'emploi dans le secteur privé en février avaient été considérés comme des signes de bon augure avant le rapport de vendredi.
Mais le marché était aussi très attentifs aux statistiques chinoises (sur le commerce extérieur), même si celles-ci sont souvent volatiles et peu fiables, et l'annonce d'une chute des importations chinoises de brut était de nature à pénaliser le marché, notait David Hufton, analyste du courtier PVM.
La Chine a annoncé vendredi avoir enregistré en février un excédent commercial inattendu de 15,3 milliards de dollars, en raison d'une baisse de 15,2% sur un an de ses importations. Les importations pétrolières du pays (deuxième consommateur mondial de brut) ont quant à elles reculé de 9% sur un an en février.
Cependant, les importations du mois passé ont été affectées par les congés du nouvel an lunaire (célébré le 10 février) et les raffineurs chinois ont sans doute fait une pause après des mois de fortes importations de brut, tempéraient les experts de Barclays.
Par ailleurs, le Brent échangé à Londres reculait bien plus que le WTI, toujours sous la pression de la réouverture jeudi d'un système d'oléoducs dans la mer du Nord, fermé durant cinq jours après la découverte samedi d'une fuite d'hydrocarbures sur une plateforme, observaient les analystes de Commerzbank.
Ce système assure le transit d'environ 90.000 barils de pétrole/jour au sein de ce système d'oléoducs en mer du Nord, soit environ 8% de la production britannique dans la région, et sa fermeture, en perturbant l'offre pétrolière dans la région, avait apporté un soutien aux cours du Brent en début de semaine.
fah