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Le brut tente de se reprendre après deux séances de nette baisse

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole remontaient légèrement vendredi en cours d'échanges européens, profitant de quelques achats à bon compte après deux séances de forte baisse, mais les opérateurs restaient prudents dans un marché toujours agité d'inquiétudes sur la demande de brut.

Vers 11H00 (12H00 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, valait 114,19 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 66 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour l'échéance d'avril, dont c'est le deuxième jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 18 cents à 93,02 dollars.

Les cours du baril regagnaient un peu de terrain, dopés par des achats à bon compte après avoir chuté de plus de 4 dollars au cours des deux séances précédentes, et descendu jeudi à des niveaux plus vus depuis trois semaines à Londres et depuis début janvier à New York.

Le marché du brut était de plus aidé par un fléchissement du dollar face à un euro revigoré par la publication d'une nouvelle hausse en février de l'indice Ifo, principal baromètre de la confiance des entrepreneurs allemands. Cet accès de faiblesse du billet vert rendait plus attractifs les achats de brut libellés en dollars pour les détenteurs d'autres devises.

Par ailleurs, l'espoir de voir les tensions autour du programme nucléaire iranien, soupçonné d'avoir des visées militaires, s'apaiser lors de la reprise des négociations la semaine prochaine entre Téhéran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) était quelque peu terni par un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

L'AIEA a indiqué jeudi que l'Iran avait commencé l'installation de centrifugeuses IR-2m le site d'enrichissement d'uranium Natanz (Iran, centre) - ce que la diplomatie américaine a qualifié jeudi d'acte de provocation.

Washington a en effet estimé que l'installation de nouvelles centrifugeuses modernes constituerait une nouvelle escalade et une violation continue des obligations de l'Iran conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'AIEA.

Le devenir de la prime de risque qui gonfle le cours du Brent pourrait dépendre des négociations entre l'Iran et les grandes puissances le 26 février, car une avancée malgré tout dans les pourparlers diminuerait les tensions géopolitiques et donc les risques de perturbations de l'offre d'or noir dans la région, soulignait M. Kryuchenkov.

Cependant, on pourrait s'attendre à voir les cours reculer encore davantage (d'ici là) car le marché reste suspendu aux inquiétudes sur l'économie mondiale, et la prudence reste de mise, avertissait l'analyste.

De fait, la possibilité de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) mettre fin prématurément à ses mesures de soutien à l'économie, comme une série d'indicateurs macroéconomiques décevants (publiés jeudi) en Europe et aux Etats-Unis ont durablement miné le moral des investisseurs, estimait M. Kryuchenkov.

L'annonce jeudi par le Département américain de l'Energie (DoE) d'un bond plus important que prévu des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière avait également contribué à renforcer la pression sur les cours du brut.

De plus, les incertitudes politiques liées aux élections législatives en Italie dimanche et lundi, dont l'issue pourrait déterminer le sort des réformes économiques dans le pays, devrait empêche les cours de se reprendre nettement avant le week-end, soulignaient les experts de Commerzbank.

cha



(AWP / 22.02.2013 12h29)


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