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Le brut baisse, dans un marché peu animé et inquiet pour la demande

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole perdaient un peu de terrain jeudi en cours d'échanges européens, dans un marché toujours sous le coup d'inquiétudes sur la demande de brut au lendemain d'un rapport de l'AIE jugé inquiétant, et pénalisé de surcroît par un léger renforcement du dollar.

Vers 11H30 (12H30 GMT), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, valait 117,68 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 20 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour l'échéance de mars cédait 10 cents à 96,91 dollars.

Après s'être hissé mercredi à nouveau au-dessus de 119 dollars le baril, non loin d'un sommet depuis 9 mois (à 119,17 dollars) enregistré vendredi, le Brent a continué de reprendre son souffle, tandis que le WTI fluctue au sein de la fourchette étroite où il est cantonné depuis début février, soulignait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

Le marché restait sous le coup d'un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié mercredi, dévoilant un abaissement de 90.000 barils par jour des prévisions de l'institution pour la demande mondiale de brut en 2013 en raison de conditions macroéconomiques médiocres.

Dans ce contexte, le marché a largement ignoré les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) diffusés mercredi, faisant état d'une hausse de 600.000 barils, quatre fois moins forte qu'attendu, des stocks de brut aux Etats-Unis la semaine dernière.

De leur côté, les stocks d'essence ont reculé de 800.000 barils, soit huit fois plus qu'escompté, et les réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés durant la période hivernale, de 3,7 millions de barils -- un repli 4 fois plus prononcé qu'attendu.

De telles baisses pouvant être considérées comme un signal de bon augure pour la demande énergétique aux Etats-Unis, premier pays consommateur de brut de la planète, on aurait pu s'attendre à ce que les statistiques du DoE provoquent un regain d'enthousiasme sur les marchés pétroliers, et pourtant les prix n'ont pas réagi à des chiffres extrêmement encourageants, observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

En effet, bien que très inférieure aux attentes, la légère hausse des stocks de brut a été tout de même un peu décevante car (la fédération professionnelle API) avait publié mardi son estimation d'une forte chute hebdomadaire, de plus de 2 millions de barils (..) De plus, la production de brut américaine a augmenté (la semaine dernière) à son plus haut niveau en 20 ans, un élément de nature à peser sur les prix, a expliqué M. Varga.

Les cours du baril pâtissaient par ailleurs jeudi d'un léger renforcement du dollar face à un euro sous pression, ce qui contribuait à rendre moins attractifs les achats d'or noir libellés dans la monnaie américaine pour les détenteurs d'autres devises.

Les opérateurs restaient par ailleurs attentifs aux tensions géopolitiques toujours vives au Moyen-Orient, notamment dans le dossier du nucléaire iranien.

L'Iran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) ont indiqué jeudi ne pas être parvenu à conclure un accord sur un plan de vérification du programme controversé de Téhéran, un échec de mauvais augure avant la reprise dans moins de deux semaines de discussions clés entre l'Iran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie + Allemagne).

fah



(AWP / 14.02.2013 13h00)


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