Londres : Les prix du pétrole montaient vendredi en cours d'échanges européens, aidés par des achats à bon compte après avoir été sous pression la veille, le marché étant par ailleurs soutenu par les chiffres du commerce extérieur chinois et les tensions persistantes dans le dossier iranien.Vers 11H10 GMT (12H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 117,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 60 cents par rapport à la clôture de jeudi. Il s'est hissé dans les échanges asiatiques à 117,94 dollars, un sommet depuis le 14 septembre.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 27 cents à 96,10 dollars.
Les cours du brut s'étaient trouvés sous pression jeudi, pénalisés par un net renforcement du dollar face à l'euro, après des propos jugés rassurants du président de la Banque centrale européenne (BCE), le WTI échangé à New York étant pour sa part miné par l'abondance des stocks de brut aux Etats-Unis.
Après la séance de jeudi, ce n'est pas surprenant de voir les cours du brut regagner nettement du terrain vendredi, les investisseurs pouvant être tentés de réaliser des achats à bon compte, d'autant qu'ils sont encouragés par un fléchissement du dollar, qui retombait après avoir atteint la veille son plus haut niveau en deux semaines face à l'euro, soulignait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Un affaiblissement du billet vert contribue en effet à rendre plus attractifs les achats de matières premières libellées en dollars, pour les détenteurs d'autres devises.
Par ailleurs, les chiffres du commerce extérieur chinois ont également apporté un facteur de soutien de poids au marché du pétrole, observaient les experts de Commerzbank.
Selon des chiffres des douanes publiés vendredi, les exportations de la Chine en janvier ont progressé de 25% sur un an en valeur, et les importations de 28,8%, témoignant selon les analystes de la robustesse de la reprise de l'activité du géant asiatique.
Par ailleurs, la Chine, deuxième pays consommateur de brut dans le monde, a importé en janvier quelque 5,9 millions de barils de pétrole brut par jour, une hausse de 7,4% sur un an, de quoi rasséréner les opérateurs sur la vigueur de la demande énergétique du pays.
Le marché restait de surcroît toujours aidé par les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient, notamment dans le dossier du nucléaire iranien, qui renforçaient les craintes de perturbations de l'offre d'or noir de la région.
Ainsi, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a opposé jeudi une fin de non-recevoir à l'offre américaine de négociations directes sur la programme nucléaire controversé de l'Iran, au-lendemain de la confirmation par Washington du durcissement des sanctions internationales contre Téhéran.
Cependant, à l'approche des congés du Nouvel An chinois la semaine prochaine, les opérateurs pourraient tout de même se montrer réservés, d'autant que les incertitudes politiques dans la zone euro restent vives, avertissait M. Pollard, pointant le scandale de corruption ébranlant le gouvernement espagnol et l'approche d'élections italiennes auxquelles se présente l'ancien chef de gouvernement Silvio Berlusconi.
cha