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Rebond dans un marché revigoré, au lendemain d'une forte baisse

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se reprenaient mardi en fin d'échanges européens, au lendemain d'une chute provoquée par des prises de bénéfices, dans un marché aidé par un repli du dollar et la bonne tenue des places boursières en dépit d'incertitudes politiques persistantes en zone euro.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 116,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,30 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Il est monté vers 16H10 GMT à 117,06 dollars, non loin du sommet depuis 4 mois et demi touché vendredi (à 117,07 dollars).

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 68 cents à 96,85 dollars.

Après avoir fortement trébuché lundi, les prix du pétrole ont rebondi mardi, effaçant une partie des pertes de la veille, soutenus par de nets gains sur les places boursières mondiales et à la faveur d'un fléchissement du dollar, observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

L'accès de faiblesse du billet vert face à un euro revigoré rendent plus attractifs les achats d'or noir, libellés en dollars, pour les détenteurs d'autres devises, ce qui contribue à alimenter le sursaut à la hausse des cours mardi, avec un baril de Brent s'aventurant à nouveau au-delà des 117 dollars, soulignait Mme Sokou.

Les opérateurs ont par ailleurs salué une amélioration de la situation économique dans la zone euro, après la publication par le cabinet Markit d'un indice PMI atteignant son plus haut niveau en 10 mois, à la fois dans la production industrielle et les services.

Lundi, un regain d'inquiétude sur l'Espagne et l'Italie avait refroidi les marchés, entraînant vers le bas les actifs jugés risqués, dont le pétrole.

Après les fortes hausses (des prix du brut) en janvier, une correction à la baisse du marché était inévitable et ces incertitudes politiques dans la zone euro ont incité des investisseurs à engranger quelques bénéfices, soulignait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

En Espagne, le chef du gouvernement Mariano Rajoy est éclaboussé par un vaste scandale de corruption et qui conduit l'opposition socialiste à réclamer son départ, tandis qu'en Italie, l'ex-président du Conseil Silvio Berlusconi remonte dans les sondages à l'approche des législatives des 24 et 25 février, avivant les craintes de voir le programme de réformes en cours dans le pays marquer le pas.

Mais derrière les difficultés de l'économie de la zone euro, et aussi des chiffres élevés du chômage américain, les indicateurs aux Etats-Unis et en Chine (sur l'activité manufacturière) suggèrent que la reprise économique dans ces pays, les deux principaux consommateurs de brut du monde, se conforte, et cela soutient l'optimisme du marché, jugeait M. Varga.

Ainsi, les opérateurs ont probablement raison de s'attendre à voir les prix du brut et les places boursières continuer de grimper dans les prochains mois, même s'il faut se préparer à d'autres accès de faiblesse des marchés comme ce qu'on a observé lundi, soulignait-il.

Les analystes de Commerzbank estimaient de leur côté qu'un recul prolongé des prix était peu probable, pointant notamment les risques persistants sur l'offre -- alimentés par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.

Témoin des tensions vives dans la région, Israël a redéployé ces derniers jours des batteries de défense antimissile pour parer à d'éventuels tirs en provenance du Liban ou de Syrie.

jq



(AWP / 05.02.2013 18h29)


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