Londres : Les prix du pétrole hésitaient jeudi en cours d'échanges européens, reculant légèrement à Londres et se ressaisissant un peu à New York, dans un marché aidé par un indicateur chinois encourageant mais toujours prudent avant les chiffres des stocks d'or noir aux Etats-Unis.Vers 11H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars valait 112,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, cédant 16 cents par rapport à la clôture de mercredi.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait pour sa part 19 cents à 95,42 dollars.
Après avoir connu des sorts contrastés mercredi dans un marché peu animé, les prix du pétrole continuaient d'hésiter jeudi, dans un marché cependant soutenu par des indicateurs économiques encourageants en Chine, deuxième pays consommateur de brut de la planète.
La production manufacturière chinoise a ainsi enregistré en janvier sa plus forte progression mensuelle depuis deux ans, selon un indicateur PMI des directeurs d'achats publié jeudi par la banque HSBC, en hausse pour le cinquième mois consécutif, un signe de bon augure pour la demande énergétique du géant asiatique.
Comme on pouvait s'y attendre, les prix du pétrole ont initialement nettement monté après la publication (de l'indicateur chinois), mais les cours ont ensuite effacé leurs gains, dans un marché assombri quelque peu par l'annonce d'une chute des exportations du Japon (troisième pays consommateur de brut), observait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.
Les cours du brut restaient ainsi cantonnés dans une fourchette étroite autour de l'équilibre.
Alors que les inquiétudes sur la production de brut au Moyen-Orient tendent à s'atténuer, l'abondance de l'offre d'or noir devrait continuer à limiter les gains des prix du barils, ajoutait Olivier Jakob, analyste de Petromatrix, notant que le marché restait par ailleurs miné par les nouvelles décevantes sur (l'oléoduc) Seaway.
L'opérateur de cet oléoduc, qui transporte le brut stocké à Cushing, principal terminal pétrolier des Etats-Unis (dans l'Oklahoma, sud), vers les complexes de raffineries de la côte du Golfe du Mexique, a indiqué mercredi que les volumes acheminés allaient être considérablement réduits, en raison de capacités de stockage insuffisantes des raffineries.
Seaway avait été remis en service début janvier après des travaux visant à accroître ses capacités d'acheminement, en vue de désengorger Cushing, où les réserves de brut ont en effet atteint récemment des niveaux records. Or, Cushing abrite le brut texan qui sert de référence au WTI, et l'abondance de ces stocks pèse depuis plusieurs mois sur les cours du baril à New York.
Dans ce contexte les courtiers scruteront avec attention les chiffres hebdomadaires sur les stocks de produits pétroliers aux Etats-Unis, publiés jeudi par le Département américain de l'Energie (DoE).
Selon les analystes interrogés par Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 1,7 million de barils des stocks de brut américains sur la semaine achevée le 18 janvier.
Les réserves d'essence sont quant à elles attendues en hausse de 900.000 barils, et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés pendant la période hivernale, en repli de 100'000 barils.
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