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Le brut recule, miné par un regain d'incertitudes sur le budget US

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole reculaient jeudi en fin d'échanges européens, dans un marché miné par la crispation du débat budgétaire américain et déçu par une remontée des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, inquiets d'une détérioration de l'économie du premier pays consommateur de brut.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 110,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 25 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, abandonnait 22 cents à 89,76 dollars.

Les investisseurs pouvaient être tentés d'engranger quelques bénéfices après la forte hausse des prix du pétrole ces derniers jours, le cours du WTI ayant ainsi engrangé quelque 4 dollars à New York sur les trois premières séances de la semaine, observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

Alors que les espoirs d'un accord budgétaire aux Etats-Unis avaient nettement soutenu les marchés ces derniers temps, l'optimisme des opérateurs a été égratigné par une nouvelle crispation des discussions entre les partis républicain et démocrate qui renforce les risques d'un blocage au Congrès, soulignait Mme Sokou.

Le président démocrate Barack Obama et le chef des républicains John Boehner avaient assoupli leurs positions sur la taxation des ménages les plus aisés, accréditant l'hypothèse d'un compromis avant la fin de l'année.

Mais les deux camps semblaient de nouveau crispés mercredi soir, M. Obama assurant avoir fait au moins la moitié du chemin pour satisfaire les inquiétudes des républicains et M. Boehner disant espérer que le président montrera un peu de sérieux pour travailler avec nous sur une approche équilibrée.

Faute d'accord des responsables politiques américains, une cure d'austérité forcée et automatique entrera en vigueur début 2013 aux Etats-Unis, au risque de faire tomber en récession une économie américaine encore fragile et de plomber la demande énergétique du pays, premier consommateur de brut du monde.

Par ailleurs, le moral des investisseurs était assombri jeudi par l'annonce d'un rebond des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière, particulièrement mal reçue par le marché selon John Kilduff, analyste d'Again Capital.

Les autorités américaines ont recensé le dépôt de 361.000 demandes d'allocations de chômage dans le pays sur cette période, soit 4,9% de plus que la semaine précédente et davantage que les attentes des analystes, ravivant les craintes des courtiers sur la vigueur de l'économie américaine, trois jours après l'annonce de l'accélération de la baisse de l'activité manufacturière à New York.

Ce chiffre occultait la nouvelle estimation officielle du PIB américain du troisième trimestre, qui fait état d'une forte accélération de la croissance économique.

Alors que l'élan enregistré la veille s'essoufflait sur le marché du brut, les prix du baril restaient (jeudi) cantonnés dans une fourchette étroite, avec un volume d'échanges modéré à l'approche des fêtes de fin d'année, remarquait de son côté Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

sm



(AWP / 20.12.2012 18h30)


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