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Le brut hésite, le marché perd son élan après un indicateur US décevant

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole hésitaient lundi en fin d'échanges européens, dans un marché aidé par des statistiques encourageantes en Chine et un regain d'optimisme sur la zone euro, mais quelque peu refroidi par la publication outre-Atlantique d'un indicateur manufacturier décevant.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,99 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 24 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 29 cents à 89,20 dollars.

Avant de perdre leur souffle, les prix du pétrole avaient bénéficié depuis les échanges asiatiques et pendant une grande partie des échanges européens du soutien apporté par des indicateurs chinois jugés très encourageants.

Ainsi, l'activité manufacturière dans le pays a connu une expansion au mois de novembre, selon l'indice PMI officiel rendu public samedi ; une expansion confirmée par l'indice distinct calculé par la banque HSBC publié lundi, qui montre une progression pour la première fois en 13 mois.

Ces chiffres réduisent une partie des inquiétudes du marché sur la vigueur de la croissance économique chinoise et sur la solidité de la demande énergétique du géant asiatique, deuxième consommateur de brut de la planète, observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

A l'instar des places boursières, les cours ont été de surcroît dopés par un regain d'optimisme dans la zone euro, alors que la Grèce a lancé lundi une délicate opération de rachat d'une partie de la dette souveraine du pays, et que l'Espagne a indiqué attendre le versement la semaine prochaine d'une aide européenne à ses banques.

L'affaiblissement du dollar face à un euro revigoré était de nature à bénéficier par ailleurs aux cours du pétrole, dont l'achat libellé dans la monnaie américaine devenait plus attractif pour les détenteurs d'autres devises.

Cependant, les marchés ont piqué du nez après l'indicateur manufacturier décevant publié aux Etats-Unis, qui est venu raviver les inquiétudes sur les perspectives économiques du pays, premier consommateur de brut de la planète, soulignait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.

Contre toute attente, l'activité des industries manufacturières a rechuté aux Etats-Unis en novembre, après deux mois de hausse, selon l'indice ISM des directeurs des achats de ce secteur publié lundi.

De plus, les opérateurs continuent de surveiller les discussions budgétaires à Washington, le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner ayant déclaré qu'il n'y aurait pas d'accord au Congrès sans augmentation des impôts pour les plus riches -- ce qui est jugé inacceptable par les Républicains.

On est toujours dans un mode attentiste, on guette tout indice sur l'avancée des pourparlers entre Républicains et Démocrates pour éviter le mur budgétaire -- cure d'austérité forcée susceptible d'entraîner la pays dans la récession --, notait M. Varga.

Les prix du baril devraient cependant rester soutenus dans les prochains jours par la persistance des tensions géopolitiques -- les experts de Commerzbank pointant que les incertitudes en Egypte, en Syrie, au Proche-Orient ou dans le dossier iranien alimentent les craintes de perturbations de l'offre de brut dans la région.

rp



(AWP / 03.12.2012 18h45)


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