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Les cours se replient, minés par un regain d'inquiétude sur la demande

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se repliaient mardi en fin d'échanges européens, minés par un regain d'inquiétude pour la demande de brut, dans un marché digérant la conclusion d'un accord sur la dette grecque et toujours marqué par les craintes d'un blocage politique aux Etats-Unis.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 110,17 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 75 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance abandonnait 16 cents à 87,58 dollars.

Le marché continuait de digérer le compromis conclu à l'arrachée dans la nuit de lundi à mardi entre la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) sur les moyens de réduire nettement la dette grecque et sur le versement d'une aide financière vitale pour un pays au bord de l'asphyxie.

L'annonce de cet accord avait permis aux prix du baril de monter lors des échanges asiatiques, mais ce sursaut d'optimisme n'a pas duré, les cours effaçant leurs gains au début des échanges européens, dans un marché empreint de prudence.

Les créanciers de la Grèce ont peiné à trouver un accord sur les conditions nécessaires pour poursuivre l'aide financière à la Grèce, et dans ces conditions, la zone euro devrait continuer de focaliser l'attention des investisseurs pour encore longtemps, observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

De plus, le moral des investisseurs a été plombé par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qui a abaissé mardi ses prévisions de croissance pour 2013, ce qui a relégué au second plan des indicateurs américains meilleurs qu'attendu sur les ventes de logements et le moral des ménages, ajoutait Fawad Razaqzada, analyste du courtier GFT Markets.

Dans son rapport semestriel, l'OCDE a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour la plupart des grandes économies, en particulier pour les Etats-Unis et la zone euro, où l'organisation juge que la situation reste précaire et que la récession s'y poursuivra en 2013.

Par ailleurs, le marché reste confronté à une autre incertitude: le mur budgétaire américain, c'est-à-dire l'ensemble de hausses d'impôts et coupes budgétaires massives et automatiques qui interviendra début 2013 aux Etats-Unis en l'absence de compromis entre partis Républicains et Démocrates sur le budget, soulignait de son côté Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

Les investisseurs restaient donc suspendus aux tractations politiques en cours à Washington. Un échec à trouver un accord aboutira à l'entrée en vigueur de mesures d'austérité automatiques qui pourraient bien faire tomber dans la récession l'économie des Etats-Unis, premier pays consommateur de brut, estimait M. Varga.

Dans ce contexte, les opérateurs seront attentifs aux chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE) attendus mercredi, considérés comme un baromètre de la consommation pétrolière américaine.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait annoncer une hausse de 900.000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 23 novembre, ainsi qu'un bond de 1,2 million de barils des réserves d'essence et une progression de 200.000 barils des stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver.

jq



(AWP / 27.11.2012 18h31)


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