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Le brut accentue son repli, dans un marché sans élan

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole continuaient de reculer mardi en fin d'échanges européens, dans un marché sans élan, où la prudence des opérateurs face à la morosité économique mondiale l'emportait sur les tensions géopolitiques au Moyen-Orient susceptibles de perturber l'offre d'or noir.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 114,60 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,20 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance abandonnait 20 cents à 91,65 dollars.

En dépit de nouvelles macroéconomiques encourageantes, tel un redressement en septembre du baromètre Zew du moral des investisseurs allemands, les prix du baril ont continué à baisser, dans un volume d'échanges limité, observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

Le marché était marqué par les prises de bénéfices après la hausse des cours enregistrée lundi à Londres, et à quelques heures de l'expiration du contrat du Brent pour livraison en novembre, ajoutait-elle.

Le marché restait de surcroît hanté par un environnement économique morose, car les prévisions sur la croissance mondiale sont considérées comme l'indicateur le plus fiable pour déterminer les perspectives de la demande mondiale de brut, observait David Hufton, analyste du courtier PVM.

Or, la morosité des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) pour 2012 et 2013, révisées en baisse la semaine dernière, ne peut être ignorée par les opérateurs, poursuivait-il.

Après l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et le département américain de l'Energie (DoE), l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait de son côté annoncé vendredi l'abaissement de ses prévisions de croissance de la demande mondiale d'or noir jusqu'en 2016.

Outre le ralentissement de l'activité en Chine, les Etats-Unis attisent les craintes des opérateurs: ainsi, si la production industrielle des Etats-Unis a rebondi en septembre, cette reprise reste très insuffisante pour pouvoir effacer sa chute du mois précédent, selon des chiffres publiés mardi.

Dans ce contexte, les investisseurs seront particulièrement attentifs mercredi aux chiffres hebdomadaires du DoE.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une augmentation de 900?'000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis sur la semaine achevée le 12 octobre. Ils avaient grimpé de 1,7 million de barils la semaine précédente.

Les réserves d'essence sont quant à elles attendues en hausse de 800'000 barils, et les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en baisse de 700'000 barils.

Le marché continuait cependant de surveiller les tensions persistantes au Moyen-Orient, après un nouveau renforcement lundi par l'Union européenne (UE) de ses sanctions financières et commerciales contre l'Iran, soupçonné de développer un programme nucléaire à visée militaire.

Ces nouvelles mesures, qui comprennent notamment de nouvelles restrictions sur le transport d'hydrocarbures, viennent s'ajouter à celles déjà en place, comme l'embargo pétrolier entré en vigueur en juillet.

rp



(AWP / 16.10.2012 18h31)


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