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Brut creuse ses pertes, en dépit d'une baisse inattendue des stocks US

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole accentuaient leur repli mercredi en fin d'échanges européens, dans un marché toujours plombé par les inquiétudes sur la demande énergétique mondiale en dépit d'un recul inattendu des réserves de brut aux Etats-Unis.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre valait 108,87 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 2,70 dollars par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance abandonnait 2,92 dollars à 88,97 dollars.

Après le rebond des cours du baril la semaine dernière, le marché est toujours pénalisé par des prises de bénéfices, dans des volumes d'échanges très en-dessous des niveaux observés les semaines présentes, en raison de l'absence des investisseurs chinois pour cause d'une semaine de congés, observait Andrey Kryuchenkov, analyste de VTB Capital.

En légère baisse lundi et mardi, les prix ont creusé leurs pertes (mercredi) après la publication d'un indicateur montrant une contraction en septembre de l'activité du secteur des services en Chine, à son plus bas niveau depuis mars 2011, expliquait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.

Après l'annonce lundi d'une nouvelle contraction de l'activité manufacturière chinoise, cet indicateur morose conforte les probabilités de voir la demande énergétique en Chine (deuxième pays consommateur de brut, ndlr) continuer de reculer à mesure que les perspectives économiques du pays s'assombrissent, notait-il.

De plus, les statistiques moroses dans la zone euro ne sont pas non plus de nature à soutenir le marché, alors que la crise de la dette continue d'agiter les opérateurs, impatients de voir l'Espagne se résoudre à demander une aide financière extérieure, ajoutait M. Hewson.

Madrid se montre toujours réticent à faire appel à un plan de secours global, malgré les fortes pressions des marchés financiers et d'une partie de ses partenaires européens.

Mais c'est surtout après l'ouverture du marché new-yorkais que les prix du pétrole ont vraiment accentué leur chute, après la publication des chiffres du cabinet ADP montrant un ralentissement des embauches en septembre dans le secteur privé aux Etats-Unis.

Même si le résultat de l'enquête ADP est meilleur que les prévisions des analystes, la publication n'a pas enthousiasmé le marché, soulignait Fawad Razaqzada, du courtier GFT, pour qui les opérateurs attendent surtout le rapport officiel sur l'emploi américain, prévu vendredi et traditionnellement considéré comme un baromètre de la vigueur économique du pays.

Dans ce climat empreint de morosité, les prix ont continué de piquer du nez fortement dans les échanges américains et la chute surprise des stocks de brut dévoilée par le Département américain de l'Energie (DoE) n'a pas suffi à les rasséréner, poursuivait M. Razaqzada.

Le DoE a fait état d'une baisse de 500.000 barils des réserves de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 28 septembre, alors que les experts interrogés par l'agence Dow Jones Newswires misaient sur une augmentation de 1,7 million de barils.

Les stocks de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, ont eux diminué de 3,7 millions de barils, douze fois plus qu'attendu, tandis que les stocks d'essence, en revanche, augmentaient de 100.000 barils, alors que les experts les attendaient en légère baisse.

sm



(AWP / 03.10.2012 18h30)


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