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Le brut chute, le marché spécule sur un recours aux stocks stratégiques

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(reprise de la veille)


New York - Les cours du pétrole ont chuté lundi à New York et à Londres, à la suite d'un décrochage brutal du marché en fin d'échanges new-yorkais, sur des spéculations d'un recours imminent des Etats-Unis à leurs stocks stratégiques de brut en période électorale.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre a clôturé en baisse de 2,38 dollars à 96,62 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après avoir plongé peu avant la clôture de 4,35 dollars.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre a également plongé en clôture de 3,23 dollars par rapport à vendredi, à 113,79 dollars, sur l'Intercontinental Exchange (ICE), après être descendu jusqu'à 111,50 dollars.

Les cours du brut qui avaient évolué tout au long de la séance en légère baisse, digérant l'annonce de mesures inédites de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour stimuler la relance économique américaine, ont subitement piqué du nez environ 20 minutes avant la clôture du marché new-yorkais.

Face à un tel décrochage, les analystes restaient interdits.

C'est un mouvement très étrange. Je ne comprends pas pourquoi un tel mouvement de vente, si rapide, vient de se produire, a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

La seule raison qui pourrait l'expliquer, c'est un recours aux réserves stratégiques même si je n'ai rien entendu qui allait dans ce sens, a-t-il ajouté, se référant à une recrudescence des spéculations sur une utilisation des stocks stratégiques américains de brut à moins de deux mois de l'élection présidentielle américaine, pour faire baisser les prix de l'essence.

Sur le parquet, le bruit court que chaque fois que le brut est sur le point de terminer au-delà de 100 dollars (le baril), ce qui n'a pas été le cas (lundi), cela augmente les chances d'une utilisation des réserves de brut stratégiques avant une élection présidentielle, a commenté Rich Ilczyszyn, de iiTrader, qui dit avoir pensé un instant à une erreur technique de courtage.

L'utilisation de réserves de brut augmenterait encore l'offre déjà abondante d'or noir sur le marché américain et exercerait de fait une nette pression baissière sur les prix, les stocks de brut ayant atteint un plus haut en 22 ans début juillet.

Nous n'avons eu aucune information à ce sujet, ce ne sont que des spéculations, a-t-il toutefois souligné, mais aucun courtier ne veut se risquer à acheter (...) alors que selon ce que l'on entend, le gouvernement pourrait relâcher (...) près de 120 millions de barils, a-t-il poursuivi.

En outre, la publication lundi d'une contraction plus violente qu'attendu en septembre de l'activité manufacturière de la région de New York n'était pas de nature à rassurer le marché sur la vigueur économique du pays, premier consommateur de brut de la planète.

Les réserves stratégiques ont été mises en place en 1975 après l'embargo sur les livraisons de pétrole instauré par les pays arabes de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), suivi du premier choc pétrolier.

Les prix de l'or noir restaient toutefois soutenus par des inquiétudes sur le front de l'approvisionnement avec la récente escalade des tensions au Moyen-Orient, mais cela a été majoritairement pris en compte dans les prix, a estimé John Kilduff, de Again Capital.

La région est en effet déstabilisée par une flambée de violences antiaméricaines en protestation contre un film amateur dénigrant l'islam tourné aux Etats-Unis -- violences notamment marquée par la semaine dernière par la mort de l'ambassadeur américain en Libye.

rp



(AWP / 18.09.2012 06h21)


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