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Le brut hésite, tiraillé entre hausse stocks US et espoirs sur la Fed

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole hésitaient mercredi en fin d'échanges européens, dans un marché nerveux tiraillé entre une hausse inattendue des stocks américains de brut, qui a douché les investisseurs, et les espoirs de mesures de soutien de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Vers 16H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre, valait 115,75 dollars, gagnant 35 cents par rapport à la clôture de la veille.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) en revanche, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 8 cents, à 97,09 dollars.

Les prix du baril ont grimpé jusqu'à la mi-journée, saluant la décision de la Cour constitutionnelle allemande, un feu vert attendu mais qui a renforcé l'optimisme du marché et tiré le pétrole dans le sillage de l'euro et des places boursières, expliquait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.

Le Brent est ainsi monté vers 10H00 GMT à 116,67 dollars, au plus haut depuis le 3 mai, tandis que le WTI faisait une brève incursion au-dessus de 98 dollars -- pour la première fois depuis trois semaines.

Mais les prix du brut sont rapidement retombés, et ont durement accéléré leur repli après les chiffres des stocks pétroliers aux Etats-Unis, soulignait Fawad Razaqzada, analyste du courtier GFT Markets.

Le département américain de l'Energie (DoE) a fait état d'une hausse inattendue de 2 millions de barils des réserves de brut du pays la semaine dernière, alors que les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires misaient au contraire sur une diminution de 2,2 millions de barils.

De leur côté, les stocks de produits distillés ont enregistré un bond inattendu de 1,5 million de barils, tandis que les stocks d'essence reculaient de 1,2 million de barils.

Ces chiffres sans élan étaient de nature à aviver les craintes sur le premier pays consommateur de brut, alors que les perspectives de la demande énergétique en Chine et dans la zone euro sont toujours aussi incertaines, mais les prix n'ont pourtant pas tardé à se ressaisir, ajoutait M. Razaqzada.

En effet, les prix continuent à être portés par les espoirs d'un nouveau programme de rachats d'actifs par la Fed pour soutenir la reprise économique, soulignait Caroline Bain, analyste du cabinet londonien EIU.

Alors que débutait mercredi une réunion de deux jours de la banque centrale américaine, les investisseurs s'attendaient à l'annonce jeudi d'un nouvel assouplissement monétaire.

Or, des injections de liquidités de la Fed dans l'économie, sont de nature à stimuler les achats de matières premières, mais aussi à diluer la valeur de dollar -- ce qui rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine.

Mais ces attentes signifient également qu'il existe un risque de déception, et que les prix pourraient fort bien se replier jeudi si jamais la Fed répondait imparfaitement aux attentes élevées des opérateurs, avertissait Mme Bain.

Par ailleurs, sur le front de l'offre, le marché restait soutenu par l'escalade des tensions géopolitiques (au Moyen-Orient), sur fond de différend entre les Etats-Unis et Israël sur une éventuelle frappe contre l'Iran, et les attaques contre les ambassades américaines en Libye et en Egypte, indiquait Fawad Razaqzada.

sm



(AWP / 12.09.2012 18h45)


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