Singapour : Les cours du pétrole s'affichaient en hausse jeudi en Asie avant une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) dont les investisseurs attendent des mesures de soutien à la zone euro, et la publication des relevés hebdomadaires de stocks de pétrole aux Etats-Unis.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en octobre gagnait 68 cents, à 96,04 dollars, dans les échanges électroniques jeudi matin en Asie, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance s'appréciait de 44 cents à 113,53 dollars.
Les spéculations sur l'annonce par la BCE de rachats d'actifs sur le marché obligataire, afin d'enrayer l'envolée des taux d'intérêt des pays en difficulté de la zone euro, ont dopé le marché ces derniers jours.
Face à l'opposition de certains dirigeants allemands, le doute persiste cependant sur les intentions du président de la BCE, Mario Draghi, et les espoirs des marchés risquent fort d'être douchés, selon les analystes du courtier en ligne IG Markets.
Les marchés ne seront satisfaits qu'avec un engagement illimité d'achat d'obligations des économies affaiblies et nous n'avons pas l'impression que c'est ce qui se passera aujourd'hui, estiment-ils.
Les craintes des marchés s'inscrivent dans un contexte de ralentissement économique mondial, avec une croissance moins robuste aux Etats-Unis et en Chine, les deux premières économies de la planète.
Le département de l'Energie (DoE) aux Etats-Unis devrait faire état jeudi d'une chute de 5,2 millions de barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 31 août, selon les analystes interrogés par Dow Jones.
Les réserves d'essence sont quant à elles attendues en baisse de 3,6 millions de barils et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) en baisse de 2,2 millions de barils des stocks.
Les stocks pâtissent notamment du passage d'Isaac la semaine dernière, qui a affecté pendant plusieurs jours plus de 90% de la production de brut dans le golfe du Mexique et conduit à la fermeture de jusqu'à neuf raffineries
Enfin les investisseurs attendaient le rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi, considéré comme un baromètre de la vigueur de la première économie mondiale.
Mercredi, le baril de light sweet crude (WTI) avait gagné 6 cents par rapport à la clôture de mercredi sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 95,36 dollars.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE), avait fini à 113,09 dollars, en baisse de 1,09 dollar par rapport à la clôture de mardi.
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