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Hésitation entre prises de bénéfices et bons indicateurs américains

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole cherchaient une direction vendredi en fin d'échanges européens, entre des prises de bénéfices après deux séances en nette hausse d'un côté, et des indicateurs américains encourageants et des craintes sur l'offre au Moyen-Orient et en mer du Nord de l'autre.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, échangé sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, valait 113,72 dollars, en baisse de 1,55 dollar par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre gagnait 4 cents à 95,64 dollars, après être monté vendredi à 95,91 dollars, son niveau le plus élevé depuis trois mois et demi.

La chute du cours du Brent s'explique en grande partie par le changement de contrat de référence, celui pour livraison en septembre ayant expiré jeudi à un niveau de 2,50 dollars inférieur à celui pour livraison en octobre qui a pris le relais, soulignaient les analystes de Commerzbank.

Par ailleurs, des investisseurs pouvaient être tentés d'engranger quelques bénéfices après deux séances de nette hausse, alimentées par l'annonce mercredi d'une diminution plus importante que prévu des réserves de brut américaines (un signe encourageant sur la consommation énergétique du pays), et par les tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient.

Mais le WTI parvenait tout de même à amorcer un léger rebond vendredi, suite à la diffusion d'indicateurs américains meilleurs qu'attendu et de nature à rassurer quelque peu les investisseurs sur la demande énergétique des Etats-Unis, premier pays consommateur de brut au monde.

L'indice composite des indicateurs économiques américains a effacé en juillet sa baisse du mois précédent, tandis que le moral des ménages américains est remonté contre toute attente en août.

Par ailleurs, il ?n'y a aucun doute que la tension monte entre Israël et l'Iran, notait David Morrison, analyste de GFT Markets.

Outre les violences en Syrie, les opérateurs s'inquiètent en effet du scénario d'une guerre que pourrait lancer Israël contre l'Iran et son programme nucléaire, une hypothèse évoquée cette semaine par les médias israéliens.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a de son côté affirmé vendredi que le régime sioniste est une tumeur cancéreuse (...) Les pays de la région vont en finir prochainement avec la présence des usurpateurs sionistes sur la terre de Palestine, lors d'un discours devant les manifestants réunis à l'université de Téhéran pour la prière collective.

Téhéran, visé par des sanctions internationales (dont un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien), continue de nier que son programme nucléaire ait des visées militaires, mais menace également toujours de fermer le détroit d'Ormuz qu'il contrôle et par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial.

Par ailleurs, le Brent échangé à Londres devrait rester porté par la perspective d'une réduction de la production pétrolière en mer du Nord, en raison de périodes de maintenance jusqu'à la fin de l'été sur les plateformes de la région.

En revanche, la hausse des prix du baril pourrait aboutir à une diminution de la demande de pétrole, et in fine peser sur le marché, avertissaient les experts du cabinet viennois JBC Energy.

ds



(AWP / 17.08.2012 18h15)


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