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Le brut rebondit au-dessus de 100 dollars à Londres, soutenu par l'Iran

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole bondissaient mardi en fin d'échanges européens, remontant au-dessus de 100 dollars à Londres, soutenus par les menaces par l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz, mais aussi par les spéculations sur de nouvelles mesures de relance des banques centrales.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, valait 3,50 dollars, en hausse de 100,84 dollars par rapport à la clôture de lundi.

Il s'est hissé jusqu'à 101,58 dollars vers 13H45 GMT, au plus haut depuis le 11 juin.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 3,49 dollars à 87,24 dollars.

L'Iran recommence à faire des déclarations alimentant les inquiétudes sur le détroit d'Ormuz et à attirer l'attention sur ses exercices militaires, exactement les mêmes facteurs qui avaient fait bondir les prix au premier trimestre, soulignait Olivier Jakob, analyste de la société Petromatrix.

Quelque 120 députés du Parlement iranien ont ainsi signé lundi une proposition de loi visant à interdire le passage du détroit d'Ormuz aux pétroliers se rendant vers les pays de l'Union européenne (UE), qui impose depuis dimanche un embargo total sur les importations de pétrole iranien.

Environ 35% du trafic maritime pétrolier mondial, notamment en provenance des pays du Golfe, transite par ce détroit stratégique.

Par ailleurs, lors d'un exercice militaire mardi, l'Iran a tiré dans un désert du centre du pays des dizaines de missiles balistiques dont la portée théorique les rend capable d'atteindre Israël et les bases américaines du Moyen-Orient.

Ce regain de tensions géopolitiques a contribué à faire bondir le baril de Brent au-dessus des 100 dollars, mais cette hausse pourrait s'avérer momentanée, car les menaces de perturbation des flux de pétrole dans le détroit, déjà agitée au début de l'année par Téhéran, manquent de crédibilité, tempérait Julian Jessop, analyste de Capital Economics.

Le marché de l'or noir était de surcroît dopé par la poursuite de la grève dans le secteur pétrolier norvégien, entamée depuis dix jours par quelque 700 employés sur deux champs de la mer du Nord, ajoutait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

Cette grève entraîne une perte quotidienne de quelques 240.000 barils de pétrole, soit environ 10% de l'offre totale d'or noir du pays, huitième exportateur de brut de la planète, selon des chiffres de l'organisation patronale norvégienne.

Enfin, les investisseurs continuaient de s'interroger sur la possibilité de nouvelles mesures de soutien à l'économie par la Réserve fédérale américaine (Fed) ou la Banque centrale européenne (BCE), susceptibles d'alimenter en liquidités les marchés et ainsi stimuler les investissements dans les matières premières.

Le repli de l'industrie manufacturière américaine en juin, dévoilé lundi, augmente les chances de voir la Fed prendre de nouvelles mesures de soutien à l'économie, et les autres grandes banques centrales en Europe et en Chine semblent aussi prêtes à assouplir leur politique monétaire pour enrayer la détérioration de l'économie mondiale, soulignait M. Jessop.

rp



(AWP / 03.07.2012 18h30)


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