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Le brut remonte et approche de 100 dollars à Londres, soutenu par l'Iran

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole remontaient mardi en cours d'échanges européens, se rapprochant du seuil de 100 dollars à Londres, dans un marché soutenu par les menaces par l'Iran de fermer le détroit d'Ormuz en réponse au durcissement des sanctions occidentales sur le brut iranien.

Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août, échangé sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, valait 99,12 dollars, en hausse de 1,78 dollar par rapport à la clôture de lundi.

Il a atteint 99,24 dollars vers 09H45 GMT, au plus haut depuis deux semaines, se rapprochant du seuil de 100 dollars, sous lequel il reste cantonné depuis le 11 juin.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,39 dollar à 85,14 dollars.

L'Iran recommence à faire des déclarations alimentant les inquiétudes sur le détroit d'Ormuz et à attirer l'attention sur ses exercices militaires, exactement les mêmes facteurs qui avaient fait bondir les prix au premier trimestre, une hausse qui était cependant restée momentanée, soulignait Olivier Jakob, analyste de la société suisse Petromatrix.

Quelque 100 députés du Parlement iranien ont ainsi signé lundi une proposition de loi visant à interdire le passage du détroit d'Ormuz aux pétroliers se rendant vers les pays de l'Union européenne (UE), qui impose depuis dimanche un embargo total contre le pétrole iranien.

Environ 35% du trafic maritime pétrolier mondial, notamment en provenance des pays du Golfe, transite par ce détroit stratégique.

Cependant, Téhéran avait déjà menacé au début de l'année de fermer le détroit d'Ormuz, en réponse au durcissement des sanctions internationales contre le pays, soupçonné par les occidentaux de développer un programme nucléaire à visée militaire.

Mais les inquiétudes suscitées au début de l'année par ces menaces, qui n'avaient pas été mises à l'oeuvre, se sont estompées, notamment en raison d'une augmentation plus forte que prévu de l'offre de l'Arabie saoudite (premier pays exportateur mondial, ndlr) qui a facilité un grossissement des stocks dans les pays consommateurs, ajoutait M. Jakob.

Par ailleurs, une réunion de suivi technique entre l'Iran et les puissances du groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) a débuté mardi à huis clos à Istanbul, visant à reprendre les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran.

Le prix du Brent échangé à Londres était de surcroît dopé par la poursuite de la grève dans le secteur pétrolier norvégien, indiquait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

Cette grève, entamée depuis huit jours par quelque 700 employés sur deux champs de la mer du Nord, perturbe fortement la production du pays, huitième exportateur d'or noir de la planète.

Ainsi, un cargo qui devait prendre en cargaison du pétrole d'un de ces deux champs sur les trois premiers jours de juillet n'a pas pu être chargé, notait M. Varga.

Les investisseurs restaient par ailleurs sur leurs gardes avant une réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) prévue jeudi, à l'issue de laquelle elle pourrait décider de baisser son principal taux directeur mais aussi prendre de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

cha



(AWP / 03.07.2012 13h00)


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