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Les prix du brut "sont entre les mains de l'Arabie saoudite" (CGES)

prix-du-petrole Londres Londres : L'évolution des prix du pétrole sur les prochains mois est largement entre les mains de l'Arabie saoudite, le principal pays exportateur d'or noir de la planète, ont estimé mardi les experts du cabinet d'études londonien CGES.

Ce qui se passera au cours des six prochains mois concernant les cours du pétrole est largement entre les mains de l'Arabie saoudite, et du comportement qu'elle adoptera pour contrer l'impact des sanctions internationales contre l'Iran, a indiqué un rapport du Centre d'études sur l'énergie (CGES).

Selon les analystes de cette organisation, fondée par l'ancien ministre saoudien cheikh Zaki Yamani, l'Arabie saoudite est en effet libre de produire à sa guise en l'absence d'accord contraignant lors d'une réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) la semaine dernière.

Les douze ministres du cartel sont convenus de reconduire le plafond de production de leur offre totale à 30 millions de barils par jour (mbj) en se contentant d'appeler à une meilleure discipline collective, après la forte hausse de la production des pays du Golfe ces derniers mois.

En gonflant sa production, l'Arabie saoudite tente d'éviter que les prix du brut s'établissent à des niveaux trop élevés qui pourraient, dans une économie morose, accélérer le ralentissement de la demande pétrolière mondiale et aboutir in fine à un véritable effondrement du marché, ont expliqué les experts du CGES.

Notamment grâce aux efforts saoudiens pour sur-approvisionner le marché, les prix du baril ont dégringolé de 30 dollars au cours des trois derniers mois, mais ils pourraient de nouveau être tirés vers le haut par un net émoussement de l'offre pétrolière iranienne après l'entrée en vigueur au 1er juillet d'un embargo de l'Union européenne.

Les sanctions financières internationales contre Téhéran, durcies depuis le début de l'année, commencent déjà à faire leur effet, a d'ailleurs averti le CGES.

Voyant diminuer ses exportations, l'Iran est obligé de stocker une partie de sa production sur son territoire, mais ses capacités de stockage ne sont pas infinies, ce qui peut laisser supposer que le pays a déjà été contraint de restreindre sa production, beaucoup plus fortement que de nombreux observateurs le pensent, a estimé le cabinet londonien.

D'après les chiffres de l'Opep, la production iranienne est tombée en mai à son plus bas niveau depuis 1990.

rp



(AWP / 19.06.2012 19h31)


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