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Le brut efface ses gains dans un marché nerveux

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se repliaient lundi en fin d'échanges européens, effaçant les gains enregistrés plus tôt grâce à l'annonce d'un plan d'aide à l'Espagne, dans un marché toujours miné par les craintes persistantes sur la zone euro et nerveux avant une réunion de l'Opep.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 99,55 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, en baisse de 92 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 65 cents à 83,45 dollars.

Les prix du baril ont grimpé jusqu'en début d'échanges américains, dans un marché dopé par l'annonce d'un plan d'aide aux banques espagnoles, pouvant atteindre 100 milliards d'euros, conclu samedi par les 17 ministres de la zone euro lors d'une réunion téléphonique.

Cette annonce a conforté les espoirs de voir le secteur bancaire espagnol soutenu, et enrayée l'aggravation de la contagion de la crise de la dette dans la zone euro, soulignait David Morrison, analyste du courtier GFT Markets.

Le marché du pétrole a par ailleurs bénéficié des chiffres solides des importations chinoises pour mai, publiés dimanche. Le deuxième pays consommateur de brut a importé environ 6 millions de barils par jour en mai, un chiffre record, en hausse de 18% par rapport au mois de mai 2011.

Cependant, le ton positif du marché s'est évaporé rapidement après l'ouverture des marchés américains, car les inquiétudes sur la zone euro persistent, notait M. Morrison.

La volatilité continue de dominer les prix, soulignaient de leur côté les analystes du courtier PVM, estimant que, en dépit de l'aide à l'Espagne, la zone euro n'est clairement pas sortie d'affaire et que les opérateurs devraient tourner leur attention vers le scrutin législatif grec du 17 juin.

Les investisseurs redoutent notamment qu'une victoire des partis anti-austérité en Grèce ne précipite une sortie du pays de la zone euro.

Par ailleurs, la pression sur les cours du pétrole s'est renforcée après des déclarations du ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi (au journal Gulf Oil Review, ndlr) indiquant que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) nécessite un plafond de production plus élevé, ajoutait David Morrison.

Les ministres des 12 pays de l'Opep se réunissent jeudi à Vienne, pour discuter du maintien de leur plafond de production, fixé depuis décembre à 30 millions de barils par jour pour l'ensemble du cartel.

Ce plafond est actuellement largement dépassé, notamment en raison d'une forte hausse de l'offre de l'Arabie saoudite, le premier producteur au sein de l'Opep.

Les autres membres du cartel pourraient ainsi demander à l'Arabie saoudite de baisser sa production, afin de se conformer aux quotas et d'enrayer la récente forte baisse des cours, qui évoluaient encore en février à plus de 120 dollars, estimaient des analystes.

De plus, le ton de cette réunion sera très différent si les prix continuent de se renforcer au-delà de 100 dollars le baril à Londres, une fois digérée l'annonce du plan d'aide à l'Espagne, ou bien si les prix rechutent autour de 95 dollars, leur niveau le plus bas depuis janvier 2011 atteint le 4 juin, indiquaient les experts de PVM.

sm



(AWP / 11.06.2012 18h30)


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