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Le brut chute à l'ouverture à New York: pessimisme généralisé

prix-du-petrole New York New York : Les cours du pétrole ont ouvert en forte baisse vendredi à New York, le marché cédant au pessimisme, entre surproduction, demande vacillante et perspectives économiques sombres.

Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet chutait vers 13H15 GMT de 2,19 dollars par rapport à la clôture de jeudi, à 82,63 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

La reprise à la hausse des cours de pétrole semble toucher à sa fin, a constaté Commerzbank.

A l'origine de ce mouvement de repli, trois grands développements, a indiqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le premier: après le discours devant une commission du Congrès jeudi du président de la Réserve fédérale Ben Bernanke, le marché ne s'attend plus à une mesure d'assouplissement monétaire aux Etats-Unis, ce qui aurait relancé la consommation, a indiqué l'analyste.

D'autre part, après avoir salué la décision de Pékin de baisser, à compter de vendredi, de 0,25 point de pourcentage les taux d'intérêt de référence sur les emprunts et les dépôts à un an, les investisseurs américains interprétaient négativement cette décision.

C'est négatif, car cela traduit un ralentissement de l'économie chinoise plus fort qu'anticipé, a expliqué Andy Lipow.

Enfin, à ce contexte d'effritement de la demande, s'ajoute les volumes records des stocks américains, qui évoluent depuis trois semaines à des sommets depuis l'été 1990.

Les stocks sont à un niveau record alors que les pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) continuent à pomper plus que leurs quotas, a déploré M. Lipow.

Les douze membres du cartel se réunissent le 14 juin à Vienne alors que plusieurs voix réclament l'abaissement du quota fixé en décembre à 30 mb/j pour l'offre conjuguée de ses douze membres.

Ils dépassent ce quota, ils devraient décider d'arrêter la sur-production, mais je ne suis pas convaincu, je pense qu'ils vont prendre une position attentiste, a dit M. Lipow.

Les opérateurs surveillaient par ailleurs l'évolution des stocks de Cushing, en Oklahoma (sud des Etats-Unis), trois semaines après l'entrée en vigueur d'un oléoduc devant délester le premier terminal pétrolier des Etats-Unis.

Les volumes ont crû de 926.000 barils, ce qui est une déception, a souligné Commerzbank. Jusqu'à maintenant cela n'a aucunement permis de soulager la situation de saturation des réserves.

Pour beaucoup d'analystes, le seul élément pouvant faire repartir les cours à la hausse serait de mauvaises nouvelles venues de la réunion sur le nucléaire iranien qui se tient vendredi au siège de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne.

tt



(AWP / 08.06.2012 15h44)


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