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Le brut poursuit sa hausse, remonte au-dessus de 100 dollars à Londres

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole poursuivaient leur hausse mercredi en fin d'échanges européens, à l'unisson des marchés boursiers, dans un marché dopé par un regain d'optimisme prudent sur la zone euro, les tensions persistantes dans le dossier iranien et un recul des stocks de brut américains.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 100,85 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE) de Londres, en hausse de 2,01 dollars par rapport à la clôture de mardi.

Il remontait au-dessus du seuil de 100 dollars, niveau sous lequel il était resté cantonné depuis le début de la semaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,41 dollar à 85,70 dollars.

Le rebond enregistré depuis le début de semaine peut être vu comme une correction vers le haut après le plongeon brutal et douloureux de vendredi, qui avait vu le Brent descendre sous 100 dollars le baril pour la première fois depuis huit mois, remarquait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

Les prix de l'or noir étaient notamment soutenus par l'espoir de mesures de relance de la part de la Banque centrale européenne (BCE) qui a tenu mercredi sa réunion de politique monétaire.

La BCE a sans surprise laissé son principal taux directeur inchangé à 1%, un niveau historiquement bas, mais a renouvelé son soutien actuel aux banques de la zone euro, tout en assurant que l'institution continuait de surveiller attentivement la situation.

Encouragé par la bonne tenue des Bourses et le regain d'enthousiasme des opérateurs, le marché du pétrole était par ailleurs aidé par l'affaiblissement du dollar face à un euro revigoré, ce qui rendait plus attractifs les achats de pétrole, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises. Cependant, il n'y a toujours pas de mesures concrètes pour résoudre la crise de la dette en zone euro, tempérait M. Varga, pour qui l'assouplissement monétaire et le renforcement du secteur financier peuvent être mis en place à l'avenir, mais pour le moment la hausse des cours est nourrie d'espoirs plutôt que de faits.

Les prix ont de surcroît accéléré leur hausse après la publication du rapport hebdomadaire du Département américain de l'Energie (DoE), qui a fait état d'un recul de 100.000 barils des stocks de brut aux Etats-Unis lors de la semaine achevée le 1er juin.

Bien que moins prononcé qu'attendu, il s'agit du premier recul hebdomadaire de ces réserves depuis deux mois, un signal jugé positif pour la demande énergétique américaine.

Cela reste toutefois un recul très modéré, qui s'explique par une cadence plus rapide des raffineries et une baisse des importations de brut, soulignait Torbjorn Kjus, analyste de DNB Markets, ajoutant que la demande d'essence et de produits distillés reste très faible.

Ainsi, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont gonflé de 2,3 millions de barils, 12 fois plus qu'attendu, et les stocks d'essence ont progressé de 3,3 millions de barils, une hausse huit fois supérieure aux attentes.

Enfin, le marché du pétrole restait tiré vers le haut par les incertitudes dans le dossier iranien, alors que Téhéran et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) vont tenter vendredi de boucler un accord permettant notamment l'accès à des inspecteurs internationaux de sites militaire du pays.

mm



(AWP / 06.06.2012 18h42)


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