Singapour : Les prix du pétrole poursuivaient leur baisse vendredi matin en Asie, craignant une aggravation de la crise dans la zone euro dont les répercussions pourraient entraîner une chute de la demande de brut, ont indiqué les analystes.Le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin cédait 8 cents à 92,48 dollars US, dans les échanges matinaux. Le baril de Brent de la mer du Nord échéance juillet reculait de 53 cents à 106,96 USD.
Un vent de déprime a pesé lourdement sur les prix du pétrole (...). Les craintes liées aux dettes souveraines (en Europe) expliquent largement une érosion de la confiance dans les perspectives économiques, et donc dans la demande de pétrole, signalent les analystes de Barclays dans une note.
Comme sur les autres marchés, les craintes sur le marché pétrolier tournent autour d'une possible sortie de la Grèce de la zone euro, et des systèmes bancaires espagnols et italiens, dont plusieurs grands établissements ont vu leurs notes abaissées cette semaine.
Après les banques italiennes lundi, c'était au tour jeudi des espagnoles. Moody's a abaissé la note long terme de 16 banques du pays, à cause des difficultés de l'économie et du secteur financier en général, de son déficit public et d'un accès restreint aux financements.
La Grèce a vu elle la note de sa dette souveraine abaissée jeudi par l'agence Fitch.
Les dernières élections en Grèce ont vu la montée en puissance des partis anti-austérité. Leur possible accession au pouvoir après le prochain scrutin prévu le 17 juin pourrait remettre en cause le maintien du pays au sein de la zone euro, perspective qui inquiète les investisseurs.
La veille à New York, le baril de WTI pour livraison en juin a abandonné 25 cents par rapport à mercredi, et terminé à 92,56 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à un nouveau plus bas depuis le 1er novembre.
A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, a terminé à 107,49 dollars, en baisse de 2,26 dollars, à un plus bas depuis le 30 décembre.
rp