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Le brut reste en baisse, toujours pénalisé par un dollar fort

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole restaient en baisse mercredi en fin d'échanges européens, après être tombés à leur niveau le plus bas depuis cinq mois et demi à New York, ployant sous le renforcement continu du dollar et des inquiétudes persistantes sur la demande énergétique mondiale.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le dernier jour de cotation, s'échangeait à 111,63 dollars, en baisse de 61 cents par rapport à la clôture de mardi. Le prix du Brent restait proche d'un plus bas depuis le 26 janvier atteint lundi (110,04 dollars).

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 72 cents à 93,26 dollars, après être tombé à 91,81 dollars, un plus bas depuis début novembre.

Un dollar qui s'apprécie, des marchés d'actions qui baissent et des fondamentaux (offre et demande) faibles continuent de peser sur les cours du pétrole, commentaient les analystes de Commerzbank.

Le renforcement du billet vert, actuellement à des plus hauts depuis quatre mois face à l'euro et au franc suisse et depuis un mois face à la livre britannique, rend moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar, comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Face aux incertitudes persistantes sur la situation en Grèce - où de nouvelles élections doivent avoir lieu en juin après l'échec mardi de tractations pour la formation de coalition - les investisseurs fuient les actifs jugés risqués, comme les matières premières, pour trouver refuge auprès du billet vert.

En outre, les inquiétudes sur l'avenir de la Grèce au sein de l'Union monétaire et de la zone euro dans son ensemble plombent les perspectives de demande énergétique de la région.

Le marché du pétrole continue de plier sous la pression des conditions économiques fragiles dans la zone euro ainsi que sous la faible demande des Etats-Unis, premier consommateur mondial de pétrole, notait Myrto Sokou, analyste de la maison de courtage Sucden.

Les inquiétudes sur la demande américaine ont été renforcées par l'annonce d'une nouvelle hausse des réserves américaines de brut. Selon le département américaine de l'Energie (DoE), les stocks de brut des Etats-Unis se sont étoffés de 2,1 millions de barils lors de la semaine achevée le 11 mai, soit bien plus qu'anticipé par les analystes (1,4 million de barils).

Les réserves d'essence ont pour leur part reculé bien plus fortement que prévu, en baisse de 2,8 millions de barils contre 300.000 barils prévus, et celles de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) baissé d'un million de barils, soit cinq fois plus que le repli attendu.

fah



(AWP / 16.05.2012 18h39)


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