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En baisse, plombé par l'Espagne et le PIB américain

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole baissaient vendredi en fin d'échanges européens, pénalisés par les craintes en zone euro après un nouvel abaissement de la note de solvabilité de l'Espagne et par la croissance décevante du Produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'échangeait à 119,20 dollars, perdant 71 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance reculait de 32 cents à 104,23 dollars.

L'agence d'évaluation financière américaine Standard and Poor's (SP) a annoncé jeudi, après la fermeture des marchés américains, avoir abaissé de deux crans la note de solvabilité financière de l'Espagne, de A, à BBB+, en raison des risques importants pesant sur la croissance économique du pays.

L'abaissement de la note espagnole par Standard Poor's a mis un terme à l'optimisme qui soutenait jeudi le marché du pétrole, ébranlant les investisseurs, qui redoutent une aggravation de la crise des dettes souveraines dans la zone euro, notaient les analystes de Commerzbank.

L'agence de notation croit que la contraction de l'économie espagnole laisse présager que le gouvernement ne va pas tenir ses objectifs budgétaires et qu'il va devoir organiser un nouveau plan de sauvetage du secteur bancaire, observait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

La décision de SP ouvre une période de nervosité accrue pour la zone euro, détournant les opérateurs des actifs jugés plus risqués, dont le pétrole, notait-il.

S'ils ne sont plus soutenus par les autres marchés financiers, les prix du pétrole vont s'affaiblir, minés par l'apaisement des tensions géopolitiques et l'existence d'un important surplus de production qui ne va faire que grossir dans les mois qui viennent à l'échelle mondiale, ajoutaient les experts de Commerzbank.

Le marché continuait en effet de digérer des informations de presse de mercredi, selon lesquelles l'Iran envisagerait de suspendre ses activités nucléaires pour échapper aux sanctions de l'Union européenne (UE) - lesquelles avaient gonflé ces derniers mois la prime de risque sur les prix du baril.

Par ailleurs, l'annonce mercredi d'une nouvelle forte hausse des stocks de brut aux Etats-Unis avait renforcé les doutes sur la demande du premier pays consommateur de brut.

Ces inquiétudes étaient renforcés vendredi par l'annonce d'une croissance de l'économie américaine moins forte qu'attendu pour le premier trimestre, qui a pesé sur le dollar et alimenté des spéculations sur l'annonce prochaine de nouvelles mesures de soutien à la première économie mondiale par la Réserve fédérale américaine (Fed).

Chose rare, les prix du pétrole n'ont pas profité d'un dollar plus faible (qui rend les achats de matières premières libellées dans la monnaie américaine plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises, ndlr), car les inquiétudes sur la demande ont pris le pas sur les spéculations sur les injections de liquidité de la Fed, commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

De telles mesures soutiennent actuellement les cours car elles impliquent des liquidités plus importantes sur les marchés, ce qui facilite les achats de matières premières.

ds



(AWP / 27.04.2012 18h15)


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