New York : Les prix du pétrole progressaient lundi, dynamisés par des commentaires du président de la banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, interprétés par le marché comme une promesse de maintien d'une politique monétaire accommodante aux Etats-Unis.Vers 13H30 GMT, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en mai prenait 23 cents par rapport à la clôture de vendredi, à 107,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Les commentaires du président de la Fed vont encourager les investisseurs à investir leur argent ailleurs (que dans les bons du Trésor américains), notamment dans les matières premières, a estimé Matt Smith de Summit Energy (Schneider Electric).
Le président de la Fed Ben Bernanke a indiqué lundi qu'il n'était toujours pas certain que la reprise de l'emploi aux Etats-Unis soit durable. Pour lui, la situation du marché de l'emploi reste loin d'être normale, ainsi qu'il l'a déclaré à plusieurs reprises ces derniers temps.
La Fed a indiqué le 13 mars qu'elle doutait encore de la viabilité de la reprise en cours depuis bientôt trois ans aux Etats-Unis et qu'elle maintenait par conséquent intact le soutien très important qu'elle apporte à l'économie du pays.
En outre, un dollar plus faible et un regain d'appétit pour le risque soutiennent les prix du brut, a indiqué Matt Smith, une baisse du dollar face à l'euro rendant plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises.
Cette légère hausse du brut était toutefois freinée par des craintes pour la demande en Europe, qui avaient déjà lourdement pesé sur leurs prix ce week-end au cours des échanges électroniques.
Les chiffres de la confiance en Allemagne ont quelque peu rassuré les courtiers, mais cela n'a pas suffi à contrebalancer des inquiétudes plus larges, notamment au sujet de la crise de la dette en zone euro, a expliqué M. Smith.
Madrid a provoqué l'inquiétude de ses partenaires récemment en annonçant d'une part que son déficit 2011 était beaucoup plus important que prévu, à 8,51% contre 6% annoncé dans un premier temps, puis en prévenant début mars que l'Espagne ne pourrait tenir l'objectif agréé avec l'UE d'une réduction du déficit 2012 à 4,4%.
En Allemagne, le baromètre Ifo du climat des affaires en Allemagne s'est encore amélioré en mars, bien que très légèrement, pour le cinquième mois consécutif, déjouant les pronostics des analystes qui attendaient une stagnation voire un léger recul.
sm