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Perte de terrain au lendemain de l'embargo européen contre l'Iran

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole perdaient du terrain mardi en cours d'échanges européens, dans un marché sans élan, où s'estompait les effets de la décision la veille d'un embargo de l'Union européenne (UE) sur le brut iranien.

Vers 11h25 GMT (12h25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 110,05 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de lundi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance cédait 39 cents à 99,19 dollars.

Les pays de l'UE se sont mis d'accord lundi pour imposer un embargo pétrolier graduel contre l'Iran ainsi que pour sanctionner sa banque centrale afin d'assécher le financement de son programme nucléaire, une décision qui a momentanément dopé les cours du baril, mais cet élan retombait mardi.

Dans l'ensemble, la décision a eu peu d'impact sur les prix du baril, d'abord parce que cet accord était largement attendu (par les investisseurs) et ensuite parce que la mise en place graduelle de l'embargo n'implique pas de changement important à court terme, expliquaient les experts de Commerzbank.

L'annulation des contrats existants entre les Européens et l'Iran interviendra au plus tard le 1er juillet, pour permettre aux pays plus dépendants de se retourner. L'Iran vend environ 600'000 barils de brut par jour à l'UE, soit 20% de ses exportations pétrolières.

De surcroît, l'Arabie saoudite, qui possède des capacités de production non utilisées de plus de 2 millions de barils par jour, s'est engagée à compenser le manque du brut iranien, ajoutaient-ils, ce qui devrait contribuer à limiter les pressions sur l'offre mondiale.

Des réactions courroucées de la part de députés iraniens ont pu aviver lundi les craintes de perturbations dans le détroit d'Ormuz (contrôlé par l'Iran, et par lequel transitent 35% du trafic maritime pétrolier mondial), mais cela ressemble beaucoup à une rhétorique sans réelle intention de passer à l'acte, soulignait de son côté Andrey Kryuchenkov.

Selon lui, il n'y a pas grand chose sur le marché pour continuer de tirer les prix du pétrole vers le haut, alors que les opérateurs continuent de scruter la situation dans la zone euro et que la Grèce poursuit ses négociations avec ses créanciers privés pour éviter un défaut de paiement.

Les inquiétudes sur la santé de l'économie européenne restent par ailleurs vives.

La consommation européenne de pétrole était en octobre en recul de plus de 500'000 barils par jour par rapport au même mois une année auparavant... La baisse de la demande est un plus gros risque pour le marché que l'interruption de ses importations de brut iranien, commentait Olivier Jakob, de la société suisse Petromatrix.

Les volumes d'échanges sur les marchés pétroliers étaient par ailleurs limités mardi par l'absence de nombreux investisseurs asiatiques, en raison des congés pour le Nouvel an lunaire.

Par ailleurs, les opérateurs restaient attentifs à la situation au Soudan du Sud, qui a ordonné vendredi l'arrêt de sa production de pétrole (350'000 barils par jour) en raison d'un différend avec le Soudan, qu'il soupçonne de prélever une partie de ce brut lors du transit sur son territoire.

cha



(AWP / 24.01.2012 12h55)


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