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Le brut hésite, malgré crise iranienne et de bons indicateurs en Chine

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole hésitaient mardi en fin d'échanges européens, grimpant toujours à New York mais fléchissant à Londres, dans un marché tiraillé entre d'une part les craintes sur la zone euro, et d'autre part la crise iranienne et des indicateurs économiques encourageants.

Vers 17H10 GMT (18H10 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 111,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 11 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en février gagnait 1,72 dollar à 100,42 dollars.

On assiste à une divergence sur les marchés, entre un WTI poursuivant son élan, dopé par de bons chiffres sur la production manufacturière aux Etats-Unis, tandis que le Brent à Londres s'enfonce, en dépit de la perspective d'un embargo sur l'Iran, observait Michael Hewson, analyste du courtier CMC.

Le WTI, tout comme la Bourse de New York, saluait ainsi l'accélération en janvier de l'activité manufacturière de la région de New York révélée mardi par l'indice Empire State de la banque centrale américaine (Fed), qui est ressorti supérieur aux attentes.

Il restait par ailleurs dopé par les tensions entre Téhéran et les pays occidentaux, à quelques jours d'un sommet (prévu le 23 janvier) où l'Union européenne (UE) doit fixer les modalités d'un embargo sur le pétrole iranien.

L'Iran, de son côté, a enjoint mardi l'Arabie saoudite à réfléchir davantage sur sa promesse de compenser toute baisse des importations de brut iranien résultant d'un embargo occidental.

La dynamique haussière du marché pétrolier est entretenue par ce discours de l'Iran. C'est une claire menace envers l'Arabie saoudite, premier pays exportateur de brut au monde, observait David Hufton, analyste du courtier PVM.

Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a assuré dans un entretien diffusé lundi que son pays pouvait rapidement compenser une baisse des importations iraniennes de brut en cas d'embargo, mais il a également souhaité que les cours du baril se stabilisent autour de 100 dollars.

S'il voulait dire que les prix ne doivent pas tomber en-dessous, alors ce nouveau seuil est très supérieur au niveau de 75 dollars le baril, jugé jusqu'alors satisfaisant par l'Arabie saoudite, commentaient les analystes de Commerzbank.

Ainsi le pays ne devrait pas non plus ouvrir trop grand ses vannes en cas d'embargo.

Le marché du pétrole profitait par ailleurs de bonnes statistiques économiques publiées mardi en Chine, deuxième consommateur mondial de brut, qui a enregistré au quatrième trimestre 2011 un taux de croissance de 8,9% de son Produit intérieur brut (PIB), bien supérieur aux prévisions des analystes.

Cependant, le Brent, qui avait comme le WTI évolué en hausse sensible jusqu'à l'ouverture des marchés américains, a ensuite effacé ses gains dans un marché très instable pour le premier jour de cotation, comme contrat de référence, du contrat de mars.

Les investisseurs continuaient par ailleurs de surveiller la zone euro, après l'abaissement lundi par l'agence Standard and Poor's de la note du Fonds de soutien de l'Union monétaire (FESF).

Les optimistes diront que la nouvelle était largement anticipée, mais on peut aussi considérer que c'est encore une raison supplémentaire de s'inquiéter pour la zone euro, estimait M. Hufton.

sm



(AWP / 17.01.2012 18h41)


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