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Reste mitigé, malgré l'annonce des banques centrales

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole évoluaient de façon contrastée mercredi en fin d'échanges européens, en petite hausse à New York mais se repliant à Londres, dans un marché tiraillé entre une action concertée des banques centrales et des inquiétudes persistantes sur l'économie.

Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 110,53 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de mardi.

En revanche, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance progressait de 94 cents à 100,73 dollars, montant à leur plus haut niveau depuis près de deux semaines.

Les prix du pétrole ont profité de l'affaiblissement du dollar, tombé à son plus bas niveau depuis une semaine face à l'euro après l'annonce d'une action concertée des grandes banques centrales, soulignait Michael Hewson, analyste du courtier CMC Markets.

Les grandes banques centrales de la planète, dont la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed), vont renforcer les échange de devises entre elles pour soulager un système financier en manque de liquidités.

Cette annonce a conforté un regain d'optimisme des investisseurs et les a incités à se tourner vers les actifs jugés plus risqués, tels que l'euro, les marchés boursiers et les matières premières. L'affaiblissement du dollar face à un euro revigoré rendait d'autant plus attractifs les achats de brut, libellés dans la monnaie américaine, pour les acquéreurs munis d'autres devises.

Autre élément positif pour le marché: la Banque centrale chinoise a décidé mercredi d'abaisser les niveaux de réserves obligatoires des banques, afin de leur permettra de prêter davantage et de stimuler l'activité économique du pays -- deuxième consommateur mondial de brut.

Par ailleurs, aux Etats-Unis, le premier consommateur, les embauches du secteur privé ont fortement augmenté en novembre, selon le cabinet ADP, qui estime les créations de postes à 206.000, bien plus que prévu et que le mois précédent.

Mais les cours du baril ont rapidement modéré leurs gains à New York, retombant dans le rouge à Londres, alors que les chiffres décevants des stocks pétroliers américains avivaient les inquiétudes persistantes sur l'économie mondiale.

Le rapport du Département américain de l'Energie (DoE) était extrêmement négatif pour le marché, la demande pétrolière totale la semaine dernière aux Etats-Unis est l'une des plus faibles sur les sept dernières années, observait Torbjorn Kjus, analyste de DnB NOR, notant que la demande de fioul de chauffage avait sensiblement reculé, malgré l'approche de la période hivernale.

Selon le DoE, les stocks américains de brut ont progressé de 3,9 millions de barils lors de la semaine achevée le 25 novembre, alors que les analystes tablaient sur une légère baisse.

Les stocks de produits distillés (dont le fioul de chauffage) ont également enregistré une hausse inattendue de 5,5 millions de barils, tandis que les stocks d'essence augmentaient de 200.000 barils.

Cependant, tempérait M. Hewson, tout recul des prix devrait être limité par les tensions au Moyen-Orient, alors que les Européens discutent d'un durcissement des sanctions internationales contre l'Iran, deuxième pays producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

sm



(AWP / 30.11.2011 18h47)


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