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Le brut monte à Londres, aidé par les sanctions contre l'Iran

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole continuaient mardi leur hausse à Londres et se stabilisaient à New York, dans un marché aidé par le durcissement des sanctions contre l'Iran, qui frappent plus particulièrement sa production pétrolière, mais toujours freiné par les craintes sur la crise en zone euro.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier s'échangeait à 107,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, gagnant 86 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance progressait de 5 cents à 96,97 dollars.

Après les échanges très volatils et très nerveux observés lundi, les prix du pétrole avaient peut-être exagérément souffert, et on eu une remontée bienvenue, de concert avec les Bourses européennes, commentait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.

Les risques géopolitiques au Moyen-Orient sont venus apporter un coup de pouce aux prix du baril, en ravivant les inquiétudes sur le front de l'offre.

A la suite d'un récent rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) indiquant que l'Iran travaillait à la mise au point de l'arme atomique, le Royaume-Uni, le Canada et les Etats-Unis ont annoncé lundi un nouveau tour de vis aux sanctions internationales contre Téhéran, visant en particulier les ressources pétrolières et le secteur pétrochimique du pays.

La France a appelé les autres puissances occidentales à interrompre les achats de pétrole iranien et de paralyser les activités financières du pays en gelant les avoirs de la banque centrale, soulignait M. Pollard, pour qui les sanctions contre l'Iran renchérissent la prime de risque du pétrole.

L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le stratégique détroit d'Ormuz, par lequel transite près de 40% du trafic maritime pétrolier mondial.

Ainsi, ces décisions devraient considérablement accentuer les tensions sur l'approvisionnement en pétrole brut du marché européen, commentaient de leur côté les analystes du cabinet viennois JBC Energy.

Les violences en Egypte, qui ont fait 28 morts depuis samedi, contribuaient également aux craintes d'un regain de tensions dans la région, alors que la situation en Syrie est toujours surveillée par les opérateurs.

Mais le jeu du marché va désormais être de faire la part des choses entre les facteurs de tensions sur le front de l'offre, et un environnement économique relativement morose pesant sur la demande, tempérait Jack Pollard.

De fait, le cours du WTI a in fine effacé ses gains à New York et oscillait autour de l'équilibre en fin d'échanges européens, alors que les investisseurs s'inquiètent toujours de la situation économique des Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut.

La révision à la baisse de la croissance américaine au troisième trimestre (progression de 2,0% contre 2,5% initialement estimé), dévoilée mardi, n'était pas pour les rasséréner pas plus que l'échec, annoncé lundi, de la super-commission parlementaire chargée de réduire la dette du pays.

Par ailleurs, l'aggravation de la crise des dettes souveraines dans la zone euro continuait d'entretenir la défiance du marché, alors que l'Italie et l'Espagne font toujours face à des coûts de financement très élevés sur les marchés, jugés ingérables dans la durée pour ces pays fortement endettés.

rp



(AWP / 22.11.2011 18h31)


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