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Le brut recule à Londres, bondit au-dessus des 100 dollars à New York

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole évoluaient de façon contrastée mercredi en fin d'échanges européens, toujours plombés à Londres par les inquiétudes croissantes sur la zone euro, mais s'envolant à New York au-dessus de 100 dollars le baril pour la première fois depuis cinq mois.

Vers 17H25 GMT (18H25 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier, dont c'est le premier jour comme contrat de référence, s'échangeait à 110,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 1,44 dollar par rapport à la clôture de mardi.

En revanche, sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en décembre bondissait de 2,58 dollars, à 101,95 dollars - il a franchi le seuil des 100 dollars vers 13H45 GMT pour la première fois depuis début juillet, pour ensuite grimper jusqu'à 102,29 dollars, son plus haut niveau depuis le 9 juin.

Le prix du Brent londonien reste prisonnier d'une crise des dettes souveraines qui ne cesse de s'aggraver dans la zone euro, et qui entretient la volatilité sur tous les marchés, avertissait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.

L'enthousiasme des opérateurs après la nomination de nouveaux gouvernements en Grèce et en Italie n'était pas durable, car les problèmes fondamentaux de l'endettement dans la zone euro reviennent en force, comme en témoigne l'envolée des taux obligataires italiens et espagnols, ajoutait-il.

Le WTI échangé à New York en revanche évoluait en forte hausse, dopé par un cocktails de facteurs: il a ainsi profité en début d'échanges américains d'un indicateur meilleur qu'attendu sur la production industrielle des Etats-Unis, en hausse de 0,7% sur un mois en octobre.

Mais le véritable facteur déclencheur de la journée a été l'annonce que la direction du pétrole transporté par l'oléoduc américain Seaway allait être inversée à partir de 2012, pour désormais acheminer le pétrole depuis le terminal de Cushing (Oklahoma, sud des Etats-Unis) jusqu'au Texas (sud), soulignait Michael Wittner, analyste de la Société Générale.

L'Américain ConocoPhillips a annoncé mercredi la vente de cet oléoduc au groupe énergétique canadien Enbridge: ce dernier a indiqué qu'il renverserait l'usage de Seaway vers mi-2012 pour acheminer vers le Texas le pétrole brut stocké à Cushing, principal terminal pétrolier du pays.

Cette décision pourrait permettre de désengorger Cushing, dont les réserves ont atteint cette année des niveaux historiques et proches de la saturation.

Ces niveaux records des réserves de Cushing pèsent depuis deux ans sur le cours du WTI échangé à New York, qui prend le brut texan, et notamment ces stocks, comme référence.

Selon des estimations d'Enbridge rapportées par l'agence Dow Jones Newswires, 150'000 barils de brut par jour pourraient ainsi être évacués de Cushing, pour être acheminés vers les complexes de raffinage situés sur la côte du Golfe du Mexique, et ce volume devrait atteindre 400'000 barils début 2013.

Le prix du WTI a conforté sa hausse après les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), qui se sont avérés solidement positifs pour les stocks de brut, observait M. Wittner.

Le DoE a fait état d'un recul plus prononcé qu'attendu des stocks de brut, soit une baisse de 1,1 million de barils, lors de la semaine achevée le 11 novembre. Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage), très surveillés à l'approche de l'hiver, ont baissé de 2,1 millions de barils, après une chute de 6 millions de barils la semaine précédente.

Seule note négative du rapport, les stocks d'essence ont augmenté de 1,0 million de barils, surprenant les analystes qui tablaient sur une baisse.

rp



(AWP / 16.11.2011 18h56)


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