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En hausse dans un marché prudent qui surveille l'Italie

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole grimpaient jeudi en fin d'échanges européens, mais le marché restait prudent et surveillait les développements de la situation politique en Italie, alors que restent vives les craintes d'une aggravation de la crise en zone euro.

Vers 17H15 GMT (18H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 112,91 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, montant de 60 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance gagnait 1,51 dollar à 97,25 dollars, après s'être hissé vers 13H30 GMT (14H30 HEC) jusqu'à 97,90 dollars, son plus haut niveau depuis le 1er août.

Les prix du pétrole regagnaient du terrain après leur forte baisse de la veille, dans un marché volatil, agité à l'instar des places boursières par les inquiétudes sur l'Italie, après l'annonce de la démission prochaine du Premier ministre Silvio Berlusconi.

Les prix du pétrole avaient gagné du terrain mercredi après des chiffres encourageants sur les stocks pétroliers américains, qui ont notamment montré une très forte chute des réserves de produits raffinés, mais la tragédie qui se poursuit en Europe est venue tempérer l'euphorie des opérateurs, remarquait David Hufton, analyste du courtier PVM.

Les craintes de voir l'Italie contrainte à demander une aide extérieure pour éviter de sombrer dans la crise de la dette ne cessaient de se renforcer, alors que les taux des obligations italiennes à 10 ans évoluent autour de 7%, un taux jugé ingérable pour les emprunts de la troisième économie de la zone euro.

Un autre wagon se décroche du train de la zone euro... mais la différence est que cette fois, les responsables européens eux-mêmes admettent ne pas avoir de plan de sauvetage pour une économie de la taille de l'Italie, et cela pousse les marchés à battre en retraite, poursuivait M. Hufton.

Mais les places financières ont tenté de reprendre leur souffle jeudi, semblant apprécier les informations indiquant que Mario Monti, un économiste respecté, pourrait être mandaté dès ce week-end en vue de former un gouvernement d'union nationale.

Après avoir glissé en début d'échanges européens sous la barre de 1,35 dollar pour la première fois depuis un mois, l'euro se reprenait quelque peu, et le regain de faiblesse du dollar face à la monnaie européenne contribuait à offrir un peu de répit aux prix du baril.

Une dépréciation du dollar rend plus attractifs les achats de brut libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Les tensions croissantes sur le nucléaire iranien constituent par ailleurs un soutien important pour le pétrole, alors que l'on voit les diplomaties occidentales adopter une ligne plus dure et s'interroger sur un durcissement des sanctions à l'égard de Téhéran, ajoutait Jack Pollard, analyste du courtier Sucden.

Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) diffusé mardi a fait état de sérieuses inquiétudes concernant les ambitions militaires du programme nucléaire de Téhéran.

L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le détroit d'Ormuz, passage maritime stratégique par lequel transite 40% du trafic maritime pétrolier mondial.

ds



(AWP / 10.11.2011 19h01)


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