Logo

Le brut ouvre en baisse à New York, plombé par l'Italie

prix-du-petrole New York New York : Les prix du pétrole ont ouvert en nette baisse mercredi à New York, dans un marché pénalisé par les inquiétudes au sujet de l'Italie, les investisseurs craignant une faillite de la troisième économie de la zone euro en dépit du départ de Silvio Berlusconi.

Vers 14H30 GMT/15h30 HEC, le baril de light sweet crude pour livraison en décembre cédait 1,39 dollar à 95,41 dollars sur le New York Mercantile Exchange.

L'actualité sur l'Italie a reprise le dessus. De manière générale, c'est toute l'inquiétude générée par la crise en Europe qui plane sur les marchés, a observé Bart Melek, stratège chez TD Securities.

Dans la ligne de mire des marchés depuis plusieurs jours, le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a indiqué mardi qu'il quitterait le pouvoir après l'adoption au parlement des mesures promises à ses homologues européens pour éviter la contagion de la crise de la dette, soit au plus tôt mi-novembre.

Certains experts s'inquiétaient que l'Italie ne retombe dans ses vieux travers, comme des pourparlers à l'infini pour former un gouvernement alors que la zone euro est en pleine tempête avec des marchés de plus en plus inquiets de sa capacité à rembourser son énorme dette de 1900 milliards d'euros.

La peur de voir l'Italie déposer le bilan plombe l'euro qui entraîne dans son sillage les matières premières, a remarqué Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric).

La monnaie unique est passée sous 1,36 dollar peu avant l'ouverture du marché pétrolier de New York. Cela entraînait une valorisation de la monnaie américaine, ce qui est négatif pour les achats d'or noir, les barils étant libellés en billets verts.

Les développements autour du nucléaire iranien freinaient toutefois l'érosion des prix. Un rapport confidentiel de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), diffusé mardi, a fait état de sérieuses inquiétudes concernant les ambitions militaires du programme nucléaire de la République islamique.

Ces développement ont ajouté une prime au risque étant donné les antécédents de l'Iran, bête noire d'Israël et des Etats-Unis, a souligné Hussein Allidina, analyste chez Morgan Stanley.

Un conflit entre les Occidentaux et Téhéran entraînerait un affaiblissement de la production mondiale de pétrole, qui commence tout juste à se reprendre, avec le redémarrage des installations libyennes, a noté M. Allidina.

Toutefois, ces risques ne se reflètent pas encore dans les cours, a relevé M. Melek: on en parle, mais si le marché pensait vraiment que cela devait arriver, le baril serait à 130 dollars.

L'Iran est le deuxième producteur au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et contrôle le détroit d'Ormuz, passage maritime stratégique par lequel transite 40% du trafic maritime pétrolier mondial.

rp



(AWP / 09.11.2011 15h47)


Commenter Le brut ouvre en baisse à New York, plombé par l'Italie

graphcomment>


Communauté prix du baril

graphcomment-widget>




©Prix du Baril - Le portail d'information des cours du pétrole et du prix des carburants.