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Hésitation - le marché digère l'emploi US et guette la Grèce

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se cherchaient une direction vendredi en fin d'échanges européens, dans un marché nerveux digérant des chiffres mitigés sur l'emploi américain et toujours inquiet de la situation de la zone euro avant un vote de confiance en Grèce.

Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'échangeait à 111,24 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 41 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance reculait de 25 cents à 93,82 dollars.

La situation de la Grèce continue de dominer les marchés du pétrole, les investisseurs restant prudents avant un vote de confiance au Parlement à Athènes ce vendredi, et attendent surtout une stabilisation de l'environnement politique grec, soulignait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

Au terme d'une semaine très difficile, marquée par une forte volatilité, les incertitudes restent toujours aussi fortes sur les perspectives de la zone euro, ajoutait-elle.

Athènes, par la voix du ministre grec des Finances Evangélos Vénizélos, a officiellement renoncé vendredi au referendum à hauts risques sur le plan de sauvetage européen, dont l'annonce lundi par le Premier ministre grec Georges Papandréou avait semé émoi et confusion sur les marchés.

Mais le gouvernement grec est suspendu à un vote de confiance parlementaire, prévu vendredi, dont l'issue pourrait raviver les inquiétudes sur la situation politique et financière du pays, qui a besoin de recevoir une nouvelle tranche d'aide internationale pour éviter la faillite.

L'Europe n'est certainement pas sorti d'affaire: comme on l'a vu, les responsables politiques grecs sont capables de mettre inopinément des grains de sable dans les rouages (du mécanisme de sauvetage) de la zone euro, et la Chine a indiqué clairement ses réticences à investir dans ces conditions dans le Fonds de secours européen (FESF), commentait de son côté Philip Wiper, analyste du courtier PVM.

Le marché digérait par ailleurs les chiffres très mitigés du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, considéré comme un baromètre majeur pour évaluer la santé économique du pays, premier consommateur mondial de brut, dont la reprise reste cahoteuse.

Le taux de chômage a légèrement reculé pour atteindre son plus faible niveau en six mois, surprenant les observateurs, mais le net ralentissement des créations d'emplois pendant cette période - 50% de moins qu'en septembre- a déçu le marché.

Le Brent londonien réussissait cependant à résister mieux que le WTI new-yorkais: il avait été particulièrement soutenu la veille par la décision surprise de la Banque centrale européenne (BCE) d'abaisser son taux d'intérêt directeur pour mieux encourager une reprise économique vacillante.

Ce virage inattendu de la BCE vers une politique monétaire plus à même d'aider la croissance économique, et la diminution du risque de faillite de la Grèce à court terme, suite à l'abandon du référendum sont de nature à conforter la hausse des cours du pétrole, soulignaient les experts de Commerzbank.

ds



(AWP / 04.11.2011 18h29)


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