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Le brut finit en baisse à New York, se stabilise après une forte hausse

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New York - Les prix du pétrole brut ont terminé en repli jeudi à New York, observant une pause après une forte progression dans un marché rendu prudent par des nouveaux indicateurs suggérant un ralentissement de la demande en Chine.

Le baril de light sweet crude pour livraison en novembre a abandonné 1,34 dollar à 84,23 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour même échéance a clôturé à 111,11 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), en baisse de 36 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Le cours de l'or noir n'a quasiment pas réagi à la hausse inattendue des stocks aux Etats-Unis. Les réserves de brut ont progressé de 1,3 million de barils, à 336,7 millions de barils lors de la semaine achevée le 7 octobre. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient plutôt sur une baisse de 200'000 barils.

Même si les stocks de brut ont beaucoup plus augmenté cette semaine qu'on ne le pensait, ceux d'essence et de fioul ont fortement baissé, ce qui a compensé, a remarqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Les stocks d'essence ont en effet reculé de 4,1 millions de barils, à 209,6 millions de barils, une baisse 40 fois plus important que ce que prévoyaient les analystes. De même, les volumes de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont enregistré un recul de 2,9 millions de barils contre un repli attendu de 400'000 barils.

La demande en essence et en produits distillés a respectivement augmenté de 2,2% et de 9,8%, ce qui contredit les éléments (tendant à prouver) que l'économie est faible, a observé Nic Brown de Natixis.

Pour Matt Smith, de Summit Energy (groupe Schneider Electric), les marchés pétroliers étaient surtout affectés par les nouvelles ternes en provenance de Chine qui soulèvent des inquiétudes sur la demande à venir des marchés émergents.

L'excédent commercial de la deuxième économie mondiale s'est ainsi contracté à 14,51 milliards de dollars en septembre avec une croissance ralentie des exportations. En baisse de 12,4% sur un an, il est ressorti moins élevé qu'attendu par les analystes.

Pour Barclays Capital Research, ce tassement reflète le ralentissement de la demande en Europe où la crise de la dette souveraine agit comme une épée de Damoclès.

Pékin a ainsi importé 12,2% de moins de brut en septembre qu'à la même période de l'an dernier, ont noté les économistes de Commerzbank.

Nous estimons donc que le niveau des cours actuels est trop élevé et que la récente hausse n'est que temporaire, ont-ils fait valoir dans une note.

Un point de vue partagé par les économistes de JPMorgan Chase: le fait est que les importations (chinoises) de brut faiblissent, avec une hausse moyenne en rythme annuel de seulement 2% pour les six derniers mois

Si le mois d'octobre connaît aussi un faible taux par rapport à septembre, il faudra se rendre à l'évidence: la demande chinoise a changé de braquet et réduit sa vitesse, écrivent-ils.

Selon Phil Flynn, de PFG Best Research, le risque de ralentissement de la demande domine car les craintes à propos de la reprise mondiale de l'économie, de l'effet de contagion de la crise de la dette en Europe et d'autres problèmes budgétaires de gouvernements persistent.

rp



(AWP / 14.10.2011 06h21)


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