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Le marché en baisse, toujours miné par les inquiétudes sur la Grèce

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole restaient en baisse lundi en fin d'échanges européens, toujours minés par le regain d'inquiétudes sur la Grèce et la zone euro, mais le marché limitait ses pertes après deux indicateurs américains encourageants.

Vers 16H30 GMT (18H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre s'échangeait à 102,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 42 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 28 cents à 78,92 dollars.

Les cours du baril sont descendus jusqu'à 76,85 dollars à New York et 100,71 dollars à Londres, des niveaux plus vus depuis début août.

Les marchés pétroliers souffrent comme les autres des interrogations croissantes sur la crise en zone euro et son impact sur la croissance. Il y a la crainte que la demande énergétique soit finalement obérée par la crise des dettes souveraines, observait Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Athènes a jeté un froid en annonçant dimanche que le déficit public grec sera ramené à 8,5% du PIB en 2011, un chiffre bien moins bon que l'objectif de 7,4% du PIB fixé initialement dans la loi pluriannuelle votée en juin, et moins bon que les conditions requises par les bailleurs de fonds du pays.

Alors que les ministres des Finances de l'Eurogroupe se réunissent lundi pour discuter notamment de l'aide apportée à la Grèce, les investisseurs continuent de redouter un défaut de paiement du pays.

On est reparti pour une autre semaine de forte volatilité. Le vote allemand de la semaine dernière (sur un élargissement du Fonds de secours européen) n'a rien changé aux difficultés de la zone euro, observait David Hufton, analyste chez le courtier PVM.

Le problème est que même la mise en place par la zone euro d'un élargissement plus crédible (c'est-à-dire plus important, ndlr) du Fonds de secours ne résoudra pas le problème fondamental des déficits en Europe, soulignait-il.

Dans ce contexte, les investisseurs se détournaient des actifs plus risqués, comme les matières premières, pour privilégier les valeurs refuges tel le dollar, qui grimpait à son plus haut niveau depuis janvier face à l'euro.

Ce renchérissement du dollar contribuait à la chute des prix du baril, rendant encore moins attractifs les achats de pétrole, libellés dans la monnaie américaine, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Les opérateurs restaient par ailleurs minés par les perspectives de croissance moroses et les doutes sur la solidité de la demande énergétique mondiale, dans les pays industrialisés comme pour les économies émergentes, qui se débattent avec les tensions inflationnistes et les ralentissements de leur production manufacturière, notait M. Hufton.

Des indicateurs américains, meilleurs qu'attendu, ont cependant permis aux prix du pétrole de limiter leurs pertes après l'ouverture du marché new yorkais, sur un marché cependant toujours nerveux.

L'indice ISM manufacturier a connu une hausse inattendue à 51,6% en septembre (le consensus des analystes tablait sur 50,5%) et les dépenses de construction ont rebondi au mois d'août de 1,4% (contre -0,5% prévu).

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(AWP / 03.10.2011 18h58)


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