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Le brut finit en hausse de 49 cents à New York, à 89,40 dollars le baril

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New York - Les prix du pétrole ont terminé en hausse jeudi à New York, gagnés par l'euphorie des marchés alors que les investisseurs exprimaient leur soulagement après la décision de cinq grandes banques centrales de renforcer l'approvisionnement en dollars du secteur bancaire.

Sur le New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude pour livraison en octobre a terminé à 89,40 dollars, en augmentation de 49 cents par rapport à la veille.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a terminé à 115,34 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE), gagnant 2,94 dollars par rapport à la clôture de mercredi.

Les gens avaient peur que la crise de la dette souveraine en Europe n'ait un impact négatif sur la demande. Nous sommes optimistes maintenant quant à une résorption de la dette, a résumé Andy Lipow, analyste chez Lipow Oil Associates basé à Houston (Texas, sud des Etats-Unis).

Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel se sont déclarés convaincus mercredi soir que l'avenir de la Grèce se trouvait dans la zone euro après s'être entretenus avec le Premier ministre Georges Papandreou. Ce dernier leur avait répété la détermination absolue du pays à respecter ses engagements d'austérité.

Avec le soutien affiché par la France et l'Allemagne, on comprend qu'un défaut de la Grèce est improbable, au moins d'ici la fin de l'année, et cela a une incidence positive sur les cours du pétrole malgré de mauvaises statistiques américaines, a noté pour l'AFP Phil Flynn, analyste chez PFG Best Research.

Déjà particulièrement satisfaites de la teneur de la conférence gréco-franco-allemande, les Bourses ont été propulsées par la décision de la Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale suisse, la Banque d'Angleterre, la Banque du Japon et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) d'élargir l'approvisionnement des marchés en dollars.

La réaction des investisseurs a été euphorique: Londres a terminé à +2,11%, Francfort à 3,15%, Paris à 3,27% et Milan à 3,56%.

Dans la foulée, l'euro a fortement rebondi face au dollar, grimpant même brièvement au-dessus de 1,39 dollar pour la première fois de la semaine.

Cet affaiblissement du dollar est venu apporter un solide soutien aux prix du baril, en rendant plus attractifs les achats de pétrole libellés dans la monnaie américaine pour les investisseurs munis d'autres devises, a souligné Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

Des indicateurs économiques sont toutefois venus rappeler les craintes pour la santé de l'économie américaine.

La production industrielle a ralenti nettement sa hausse en août, l'activité manufacturière de la région de New York est en baisse en septembre pour le quatrième mois d'affilée, et les inscriptions au chômage ont progressé.

Ce ne sont pas des bonnes nouvelles. Cela envoie un message mitigé, a estimé M. Lipow.

Par ailleurs, l'Agence internationale de l'énergie a annoncé la fin de son intervention sur le marché du pétrole, perturbé par la guerre en Libye, via la mobilisation des stocks stratégiques de ses 28 pays membres décidée le 23 juin.

L'organisation, qui regroupe les pays industrialisés, a puisé un total de 60 millions de barils dans ses réserves en juillet et août pour répondre à la hausse de la demande de pétrole cet été.

rp



(AWP / 16.09.2011 06h21)


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