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Les cours se replient, marché toujours miné par la crise en zone euro

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole se repliaient mercredi en cours d'échanges européens, minés par la crise de la dette en zone euro et la crainte d'une faillite de la Grèce, et dans un marché prudent avant les chiffres hebdomadaires des stocks américains d'or noir.

Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre s'échangeait à 111,74 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, reculait de 15 cents par rapport à la clôture de mardi.

Dans les échanges électroniques du New York Mercantile Exchange, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance abandonnait 1,04 dollar, à 89,17 dollars.

Le recul des cours ne s'explique pas vraiment par des facteurs propres au marché du pétrole, mais a tout à voir avec le regain d'inquiétude sur un défaut de paiement de la Grèce et la dégradation (par l'agence d'évaluation financière Moody's) des notes de deux banques françaises, expliquait Tamas Varga, analyste du courtier PVM.

Moody's a abaissé mercredi la note de Société Générale et Crédit Agricole, mettant en avant leur exposition à la dette grecque, ce qui contribuait à exacerber la nervosité des investisseurs à un moment où s'amplifient les inquiétudes sur la situation financière de la Grèce.

Une conférence téléphonique entre la chancelière allemande Angela Merkel, le président français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre grec Georges Papandréou, prévue à 16H00 GMT, sera ainsi extrêmement surveillée.

Mais dans un marché en proie au cours des derniers jours à une très violente volatilité, il serait illusoire de penser que les marchés boursiers, l'euro, et par conséquent, les prix du pétrole ne vont pas tomber plus bas, avertissait Mme Varga.

Les perspectives de la consommation énergétique mondiale, dans un environnement économique de plus en plus morose aux Etats-Unis comme en Europe, n'étaient guère de nature à rasséréner les opérateurs.

Après l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) lundi, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) - organe des pays industrialisés - a abaissé mardi sensiblement ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour 2011 et 2012.

Cependant, alors que le Brent avait perdu 36 cents mardi, le WTI new-yorkais avait en revanche fait preuve d'une vigoureuse résistance, grimpant de plus de 2 dollars au-dessus des 90 dollars le baril.

La solidité du WTI mardi s'explique probablement par les perspective d'une chute des stocks américains de brut, en raison des interruptions de production provoquées la semaine dernière par le passage d'ouragans dans le golfe du Mexique, relevait Mme Varga.

Les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), publiés mercredi, seront ainsi attentivement scrutés.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'un recul de 3,1 millions de barils des réserves de brut lors de la semaine achevée le 9 septembre, après un repli de 4 millions de barils la semaine précédente.

Les stocks d'essence devraient quant à eux avoir reculé de 500.000 barils et ceux de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) progressé de 500.000 barils.

Signe de bon augure, la fédération professionnelle américaine API, qui compulse ses propres statistique, a estimé mardi soir que les réserves de brut aux Etats-Unis ont chuté de 5 millions de barils la semaine dernière.

jq



(AWP / 14.09.2011 12h31)


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