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Léger repli du brut à New York, faute d'accord sur la dette aux USA

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New York - Les prix du pétrole se sont repliés lundi à New York, faute d'accord sur un relèvement du plafond de la dette aux Etats-Unis, les opérateurs s'inquiétant des répercussions d'un éventuel défaut de paiement du pays sur l'économie et le marché pétrolier.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en septembre a terminé à 99,20 dollars, en baisse de 67 cents par rapport à vendredi.

Les cours, qui avaient brièvement dépassé 100 dollars jeudi et vendredi pour la première fois depuis début juin, ont démarré la semaine en nette baisse, limitant leur repli au fil des échanges.

A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 73 cents à 117,94 dollars.

Les négociations entre démocrates et républicains sur l'endettement du premier pays consommateur d'or noir "continuent d'attirer l'essentiel de l'attention", a constaté John Kilduff, d'Again Capital.

Selon l'analyste, le marché tente d'évaluer les conséquences d'un défaut de paiement, s'il se concrétisait.

Côté négatif, cela pourrait affecter l'activité économique, et donc la demande de pétrole. En revanche, cela pourrait peser sur la valeur du dollar, "ce qui est positif pour les prix du brut", a-t-il expliqué.

Tout affaiblissement du billet vert rend le brut plus intéressant pour les acheteurs munis d'autres devises.

Après un week-end infructueux, les négociations entre les alliés démocrates du président Barack Obama et leurs adversaires républicains pour tenter de parvenir à un accord sur le relèvement du plafond de la dette n'ont pas avancé lundi. Faute d'accord, les Etats-Unis risquent le défaut de paiement après le 2 août.

"Le pétrole est sous pression parce que le marché s'inquiète d'une possible baisse de la demande en raison de l'incertitude", a expliqué Phil Flynn, de PFG Best.

Pour autant, "le marché montre une certaine retenue: il estime qu'un accord devrait être obtenu en fin de compte", a-t-il poursuivi, notant que les marchés obligataires et le dollar réagissaient peu.

A plus long terme, "un défaut serait positif pour les cours", a avancé l'analyste: la banque centrale (Fed) "serait contrainte" d'adopter de nouvelles mesures de relance monétaire et "le dollar serait massacré".

Les massives injections de liquidités orchestrées par la Fed jusqu'en juin sont accusées d'avoir contribué à l'envolée des cours du brut, en plus des troubles dans le monde arabe.

"Les questions budgétaires n'ont pas été résolues, quel que soit le côté de l'Atlantique dont on parle: la menace d'un abaissement de la note de la dette plane toujours sur les Etats-Unis et de nombreuses questions restent sans réponse après le sommet de l'Union européenne", ont observé les analystes de Barclays Capital.

"Si la situation (européenne) a été reléguée au second plan, le feuilleton du plafond de la dette continue de connaître chaque jour de nouveaux rebondissements. Nous pensons que les problèmes de dette souveraine vont peser sur les prix, sur fond de faibles liquidités pendant l'été, tandis que les fondamentaux (offre et demande, ndlr) vont continuer de soutenir les prix", ont-ils ajouté.

rp



(AWP / 26.07.2011 06h21)


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