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Le pétrole galvanisé par la perspective d'une production en baisse

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole reprenaient leur marche en avant lundi en fin d'échanges européens, portés par les attentes de voir aboutir des discussions entre pays producteurs pour enrayer le déclin des cours mais également par des informations laissant espérer une baisse de la production, notamment aux États-Unis.
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, dont c'est le dernier jour de cotation, valait 36,06 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 96 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour la même échéance prenait 78 cents à 33,56 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, après avoir hésité un temps sur la marche à suivre, étaient à nouveau orientés en nette hausse lundi, soutenus par la perspective de nouvelles discussions entre l'Arabie saoudite et d'autres pays producteurs de brut pour stabiliser le marché, ainsi que par le déclin du nombre de puits en activité aux États-Unis.

Selon des spéculations, "l'Arabie saoudite travaillerait avec d'autres producteurs de pétrole pour limiter la volatilité du marché et (Ryad serait) favorable à une action concertée", relevait Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.

L'annonce jeudi par le ministre vénézuélien du Pétrole d'une nouvelle réunion à la mi-mars entre son pays, l'Arabie saoudite, le Qatar - tous trois membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) -, et la Russie, avaient entraîné un net rebond des cours vendredi.

Selon M. Deshpande, la hausse des prix est portée par l'optimisme des investisseurs qui s'attendent à ce qu'un gel concerté du niveau de la production entre pays membres et non membres du cartel porte ses fruits et permette un redressement des prix.

"Le résultat de la réunion entre l'OPEP et les pays hors-OPEP dans les semaines à venir rendra peut-être claire la direction dans laquelle (les prix) s'orientent au moins pour le mois ou les deux mois à venir", poursuivait l'analyste.

En outre, les cours du brut ont bénéficié de l'annonce vendredi d'une nouvelle baisse, la cinquième consécutive, du nombre de puits de pétrole en activité aux États-Unis, qui sont 13 de moins qu'une semaine auparavant.

"Le marché a répercuté positivement la baisse continue du nombre de puits en activité outre-Atlantique et, également, la baisse surprise de la production au Nigeria qui devrait diminuer à 250.000 barils par jour jusqu'en avril du fait d'un problème technique sur un oléoduc de Shell", notait de son côté Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque.

"Ces deux données ont eu un rôle moteur dans l'évolution des cours dans la journée", ajoutait-il.

Les analystes de Commerzbank jugeaient ainsi que le déclin continu du nombre de puits en activité aux États-Unis devrait permettre au Brent de franchir à la hausse le seuil symbolique des 36 dollars le baril et de s'y maintenir au-dessus et au WTI de se reprendre.

"Même si la réduction totale de la production observée cette année depuis la mi-janvier n'est que de 133.000 barils par jour, ce sont les attentes que la production américaine puisse aussi décliner rapidement dans les conditions actuelles du marché qui soutiennent (les prix du) pétrole", concluait M. Deshpande.

(c) AFP

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