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Le pétrole hésite, sans entrain face au recul des stocks

prix du petrole New YorkNew York: Les cours du pétrole ont légèrement baissé mercredi à New York, malgré l'annonce d'un déclin hebdomadaire des stocks américains, que les investisseurs ont finalement jugé peu significatif dans le contexte d'une offre largement excessive.
Déjà en baisse de quelque trois dollars lors des deux précédentes séances, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI WTI Le West Texas Intermediate (WTI), aussi appelé Texas Light Sweet, est une variation de pétrole brut faisant office de standard dans la fixation du cours du brut et comme matière première pour les contrats à terme du pétrole auprès du Nymex (New York Mercantile Exchange), la bourse spécialisée dans l'énergie.) pour livraison en mars a cédé 49 cents à 27,45 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a en revanche pris 52 cents à 30,84 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

"Le WTI reste sous pression", a résumé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates, estimant que le Brent s'était rééquilibré après avoir plus baissé que le pétrole new-yorkais la veille, mais n'avait pas bénéficié d'actualités particulièrement favorables.

Les cours du pétrole, qui évoluent près de leurs plus bas niveaux depuis 2003, ont connu un bref pic peu après l'annonce par le département de l'Energie (DoE) des Etats-Unis d'une baisse inattendue des réserves américaines de brut la semaine précédente, mais ils se sont vite repliés.

"Même si les stocks ont légèrement diminué, c'était largement dû à une baisse conséquente des importations", plus qu'à un petit déclin de la production, a expliqué M. Lipow.

"Qui plus est, les réserves ont de nouveau augmenté à un niveau record dans le terminal de Cushing", qui sert de référence au cours du WTI, a-t-il ajouté.


- Rosneft sceptique

Hors des Etats-Unis, les investisseurs n'ont trouvé guère plus de raison d'espérer une résorption de l'offre, dont le niveau élevé a largement contribué à faire chuter les cours de deux tiers par rapport à leur niveau de la mi-2014.

"Après le double coup donné hier par des rapports mensuels défavorables de l'Agence internationale de l'Energie", bras énergétique de l'OCDE, "et du DoE, c'est celui de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui a plombé les choses aujourd'hui", a jugé Matt Smith, de ClipperData.

Certes, l'OPEP a dit s'attendre à ce que la production de pétrole brut des pays ne faisant pas partie du cartel baisse en 2016 encore plus qu'elle ne le prévoyait auparavant.

Toutefois, "même si la production extérieure au cartel est annoncée en baisse par rapport à l'an dernier, l'OPEP s'attend quand même à ce que son niveau dépasse celui observé pendant trois trimestres de 2014", a noté M. Smith, estimant que ce rapport n'avait fait que "broder sur le thème du déséquilibre persistant sur le marché".

"Et pendant ce temps, la production de l'OPEP continue à augmenter", a-t-il continué, soulignant que le cartel dit, citant des "sources secondaires", avoir accéléré la cadence de 130.000 bj en janvier.

Ce tableau défavorable s'est rajouté mercredi au fait que le président de Rosneft a reconnu qu'il ne voyait pas qui était en mesure de baisser sa production, a rapporté Kyle Cooper de IAF Advisors.

Les propos d'Igor Setchine, à la tête du géant pétrolier russe, viennent encore porter un coup aux spéculations déjà floues sur un accord entre Moscou et l'Opep sur une baisse de l'offre.

Néanmoins, le ministre iranien du Pétrole a déclaré que son pays était prêt à négocier avec l'Arabie saoudite et l'Opep, dont sont membres les deux pays, dans un effort pour soutenir les prix, ce qui laisse encore quelques espoirs, a rapporté Fawad Razaqzada de City Index.

(c) AFP

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