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Le pétrole sous pression après une nouvelle progression des stocks américains

prix du petrole LondresLondres: Les cours du pétrole poursuivaient leur déclin mercredi en fin d'échanges européens, dans un marché lesté de longue date par une offre excédentaire et digérant la nouvelle hausse des stocks américains de brut la semaine dernière.
Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 45,47 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en repli de 65 cents par rapport à la clôture de mardi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance lâchait 43 cents à 42,44 dollars.

Les cours du Brent et du WTI, orientés à la baisse depuis le début de la séance, restaient sous pression dans le sillage des dernières statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie (DoE) sur les réserves de brut, qui ont augmenté conformément aux attentes des analystes.

"La hausse des stocks américains de brut pour la neuvième semaine consécutive, combinée à la forte augmentation des réserves au terminal pétrolier de Cushing (Oklahoma, centre-sud des États-Unis) et à une production robuste ont laissé le pétrole sous pression", relevait Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.

Lors de la semaine achevée le 20 novembre, les réserves commerciales de brut ont progressé d'un million de barils pour atteindre 488,2 millions de barils, comme s'y attendaient les experts interrogés par l'agence Bloomberg.

Ces chiffres officiels sont toutefois inférieurs aux estimations publiées mardi soir par l'association professionnelle American Petroleum Institute (API), qui avait tablé sur une avancée de 2,6 millions de barils.

En revanche, avec une hausse de 2,5 millions de barils, les réserves d'essence ont nettement dépassé les attentes des analystes de Bloomberg, qui tablaient sur une hausse de 950.000 barils, et de l'API, qui avait annoncé une progression de 1,4 million de barils.

De même, les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont surpris par une hausse d'un million de barils, alors que les experts de Bloomberg prévoyaient un déclin de 750.000 barils. L'API était plus proche de ces chiffres en comptant sur une avancée de 700.000 barils.

Très surveillée par les analystes, la production américaine a pour sa part un peu baissé, reculant de 17.000 barils par jour (b/j) à 9,165 mbj.

Également suivies de près par les courtiers, les réserves du terminal pétrolier de Cushing, qui servent de référence au pétrole échangé à New York, le WTI, ont augmenté de 1,7 million de barils, à 58,6 millions de barils.

Selon M. Hansen, le rapport du ministère américain de l'Énergie "ne fait rien pour détourner l'attention des investisseurs de la surabondance d'offre sur laquelle elle se focalise actuellement".

En outre, "les spéculations croissantes sur le fait que les réservoirs du terminal pétrolier de Cushing pourraient atteindre leur niveau maximum au premier trimestre 2016 vont exercer une pression encore plus grande sur les prix", observait l'analyste.

"Le WTI est sur le point de renoncer à ses gains de mardi alors que les attentes diminuent concernant la possibilité qu'une réduction de production soit actée lors de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) prévue (le 4 décembre)", notait pour sa part Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Même si les annonces de l'Arabie saoudite, qui s'était dite lundi prête à coopérer avec les autres pays producteurs de pétrole pour oeuvrer à la stabilité des prix, et le regain de tensions entre la Turquie et la Russie, avaient permis un temps aux cours de rebondir, la surabondance persistante d'or noir a rapidement repris le dessus dans l'esprit des investisseurs.

"Le thème récurrent d'un surplus d'offre agressif sur les marchés et d'une demande mondiale qui fléchit pour le WTI vont continuer à déprimer les prix, qui pourraient même s'enfoncer davantage vers les 39 dollars", ajoutait M. Otunuga.

(c) AFP

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