Menu
A+ A A-

Le brut accentue sa baisse, inquiétudes sur la demande mondiale

prix-du-petrole Londres Londres : Les cours du pétrole accentuaient leur repli jeudi en fin d'échanges européens, plombé par la publication en Chine d'un indicateur décevant et toujours sous pression après des commentaires du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke sur les mesures d'aide à l'économie des États-Unis.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 101,86 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 74 cents par rapport à la clôture de mercredi. Le prix du baril de Brent est tombé jeudi à 100.64 dollars, son niveau le plus bas en trois semaines.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet --dont c'est le deuxième jour d'utilisation comme contrat de référence-- perdait 81 cents à 93,47 dollars.

"Pour le troisième jour consécutif, les prix du pétrole baissent (...) car les données macroéconomiques (de par le monde) continuent de montrer que la demande est faible alors que les réserves sont élevées", commentait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

En effet, les inquiétudes liées à la demande mondiale d'or noir continuaient de peser sur les cours au lendemain de l'annonce d'un recul moindre qu'attendu des réserves américaines de brut lors de la semaine achevée le 17 mai.

Selon les chiffres diffusés mercredi par le Département américain de l'Énergie (DoE) les stocks de brut ont reculé de 300'000 barils, soit deux fois moins que prévu par les analystes, et restent ainsi proches de leur plus haut niveau depuis 31 ans atteint début mai.

Et les réserves d'essence, très surveillées avant la saison estivale des grands déplacements en voiture, ont contre toute attente bondi de 3 millions de barils, une hausse de nature à alimenter les inquiétudes des opérateurs sur la demande américaine alors qu'approche l'été, saison traditionnellement marquée par de grands déplacements en automobile.

Par ailleurs, en Chine, deuxième plus gros consommateur de pétrole au monde derrière les États-Unis, la production manufacturière s'est contractée en mai, et pour la première fois depuis octobre, de la production manufacturière, selon l'indice PMI des directeurs d'achats publié jeudi par la banque HSBC.

"Ce chiffre soulève de nouvelles inquiétudes quant à la santé de l'économie chinoise", soulignait-on chez Saxo Banque.

Mercredi, les cours du brut avaient commencé à accentuer leur repli alors que le président de la Fed Ben Bernanke s'exprimait devant la Commission économique du Congrès américain.

En effet, M. Bernanke a indiqué que la banque centrale américaine veut éviter un tour de vis "prématuré" de sa politique ultra-accommodante mais qu'elle est prête à ralentir les injections de liquidités dans l'économie si la croissance se raffermit.

"Ben Bernanke a laissé la porte ouverte à une réduction du programme de (rachats d'actifs) si l'économie continue de progresser. Ceci a eu pour conséquence de renforcer le billet vert et par conséquent d'affaiblir les matières premières libellées en dollar", dont le pétrole, commentait les analystes de Saxo Banque.

De plus, les mesures de soutien de la Fed à l'économie se traduisent par des injections de liquidités dans le système financier américain , ce qui a pour effet de stimuler les achats d'actifs jugés risqués, comme les matières premières. Une réduction de ces mesures aurait donc l'effet inverse.

rp



(AWP / 23.05.2013 18h31)


Commenter Le brut accentue sa baisse, inquiétudes sur la demande mondiale



    Communauté prix du baril


    Les analyses des Prix du pétrole les plus récentes

    Chiffres du jour

    Jeudi 25 avril 2024 Selon Reuters, les revenus tirés du pétrole et du gaz pour la Russie devraient afficher une hausse de 30 % en 2024 par rapport à l'année précédente.

    📉 Le pétrole restera volatil en 2024, selon BofA

    Le vendredi 05 janvier 2024

    New York: Les compagnies pétrolières et les raffineurs américains devraient être confrontés à une nouvelle période difficile en 2024, ont écrit les analystes de Bank of America (BofA) dans une note vendredi, qui s'attendent à ce que le baril de Brent atteigne 80 dollars en moyenne cette année.

    Lire la suite

    🔎 Société de pétrole : l’histoire d’un retour de 208 fois son argent en 20 ans

    Le vendredi 03 mars 2023

    Analyse: Une manière de regarder les actions en Bourse est au travers de la courbe classique d’une action.Mais il existe une autre manière qui peut vous permettre de voir les chances d’une autre façon. Cette approche peut nous permettre de mieux comprendre la performance de certaines actions dans le pétrole.

    Lire la suite

    📊 Pourquoi le baril devrait rester cher pour des années

    Le jeudi 24 novembre 2022

    La semaine dernière, le prix du gaz pour livraison immédiate est descendu dans le négatif pendant quelques minutes… Le gaz arrive en quantité inédite par mer. En raison du manque de capacité des infrastructures, et les soucis dans l'industrie, le gaz ne trouve pas du tout d’acheteur en ce moment. Mais le pétrole offre un marché différent. Il a besoin de moins d’infrastructures que le gaz (plus dur à transporter et à décharger). Pour cette raison, le pétrole n’a pas connu les fluctuations du même niveau que celles du gaz cette...

    Lire la suite