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Le brut hésite, marché toujours hanté par les craintes sur la demande

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole prenaient des directions contrastées mardi en fin d'échanges européens, grimpant à New York mais accentuant à Londres la forte baisse de la veille, dans un marché toujours prudent, inquiété par la zone euro et les perspectives de la demande mondiale.

Vers 16H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin, dont c'est le second jour comme contrat de référence, s'échangeait à 118,54 dollars, en baisse de 14 cents par rapport à la clôture de lundi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai gagnait en revanche 1,54 dollar à 104,44 dollars.

Le cours du Brent perdait à nouveau du terrain, après avoir trébuché de plus de 2,50 dollars lundi, à la faveur d'un recul des tensions géopolitiques au Moyen-Orient après la reprise des négociations entre l'Iran et le groupe 5+1 (les cinq membres du Conseil de sécurité de l'ONU plus l'Allemagne) sur le programme nucléaire iranien.

Le Brent a glissé mardi vers 07H00 GMT jusqu'à 117,98 dollars - son plus bas niveau depuis deux mois, avant de tenter de rebondir, effaçant brièvement ses pertes.

Dans la première moitié des échanges européens, "les prix du pétrole ont résolument remonté, dans le sillage des places boursières", observait Myrto Sokou, analyste du courtier Sucden.

Les marchés ont ainsi été revigorés par une émission obligataire espagnole ayant suscité une demande plus forte que prévu, et une hausse inattendue du moral des investisseurs allemands en avril, selon le baromètre publié par l'institut ZEW.

Mais le répit aura été de courte durée pour la place londonienne: "les inquiétudes sur la solidité budgétaire des pays les plus fragiles de la zone euro continuent de dominer le marché énergétique, qui redoute un possible ralentissement de la demande de brut européenne" en cas d'aggravation de la crise des dettes souveraines dans la région, notait Mme Sokou.

De son côté, le WTI, échangé à New-York, confortait sa résistance de la veille, où il avait réussi à effacer ses pertes de la journée pour finir presque à l'équilibre: il parvenait mardi à se maintenir en nette hausse alors que son homologue londonien s'enfonçait en territoire négatif.

"Le marché new-yorkais a profité des chiffres plus solides qu'attendu sur les ventes de détail (en mars) aux Etats-Unis", publiés lundi, un signe de bon augure sur la vigueur économique du premier pays consommateur de brut, estimaient les analystes de Commerzbank.

Le WTI profitait par ailleurs nettement de l'annonce, lundi, de l'inversion mi-mai, soit deux semaines plus tôt qu'envisagé initialement par l'opérateur de l'infrastructure, du sens de l'oléoduc Seaway aux Etats-Unis, qui relie le golfe du Mexique au plus gros terminal pétrolier du pays à Cushing (Oklahoma, sud).

Cette opération est destinée à désengorger Cushing, pour transporter une partie des réserves surabondantes de brut texan qui y sont entreposées vers les raffineries de la côte du golfe du Mexique. Les stocks surabondants de Cushing pèsent depuis plus de deux ans sur le cours du WTI, celui-ci prenant le brut texan comme référence.

"Cette décision contribuera à réduire le surplus des réserves (de Cushing) et à diminuer l'écart entre le WTI et le Brent londonien", observait Commerzbank.

rp



(AWP / 17.04.2012 18h31)


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