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Le marché hésite, entre un bon indicateur allemand et les stocks US

prix-du-petrole Londres Londres : Les prix du pétrole divergeaient jeudi en cours d'échanges européens, reculant à New York mais montant à Londres, sur un marché soutenu par un indicateur encourageant en Allemagne et les tensions sur l'Iran, mais où pesait l'estimation d'une forte hausse des stocks américains de brut.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 123,81 dollars, en hausse de 91 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance, reculait de 8 cents à 106,20 dollars.

Publié jeudi, le baromètre Ifo mesurant l'optimisme des entrepreneurs en Allemagne s'est amélioré en février, pour le quatrième mois consécutif et plus que l'attendaient les analystes, rassérénant quelque peu les investisseurs sur les perspectives économiques de la zone euro.

Dans la foulée, le prix du Brent s'est hissé jusqu'à 124,09 dollars vers 09H40 GMT, un sommet depuis le 3 mai 2011, tandis que le WTI limitait ses pertes. De son côté, l'euro était revigoré face au dollar, et ce repli du billet vert contribuait à rendre plus attractifs les achats de pétrole libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Par ailleurs, le marché pétrolier restait soutenu jeudi par les tensions géopolitiques croissantes opposant l'Iran et les pays occidentaux, "qui poussent les prix du baril vers de nouveaux sommets", observaient les analystes de Commerzbank.

A la suite de l'Union européenne (UE), qui a décidé en janvier un embargo graduel sur le brut iranien, "le Japon a désormais l'intention, selon des informations de presse, de réduire ses importations de pétrole d'Iran de 20%", notaient-ils.

Ces pays doivent trouver des approvisionnements alternatifs, ce qui exacerbe les tensions sur le marché mondial, déjà pénalisé par l'interruption de la production au Soudan du sud, en raison d'un différend avec le Soudan voisin, et la baisse de l'offre du Yémen, affectée par les violences dans le pays.

Cependant "les cours étaient tirés vers le bas jeudi par les estimations de (la fédération professionnelle) API, qui a fait état mercredi soir d'une forte hausse de 3,6 millions de barils des réserves de brut aux Etats-Unis", qui avivait les craintes sur la vigueur de la demande d'or noir américaine, indiquait de son côté Peter Bassett, analyste de Westhouse Securities.

Les investisseurs seront donc attentifs aux chiffres officiels du Département américain de l'Energie (DoE), publiés jeudi (et non mercredi comme habituellement, en raison d'un jour férié lundi aux Etats-Unis).

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, le DoE devrait faire état d'une hausse de 500.000 barils des stocks américains de brut lors de la semaine achevée le 17 février. Après plusieurs semaines de fortes hausses, ces stocks avaient décru de 200.000 barils lors de la semaine achevée le 10 février.

Le DoE devrait par ailleurs annoncer un recul de 100.000 barils des stocks d'essence, et d'une baisse de 900.000 barils des réserves de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).

jq



(AWP / 23.02.2012 12h31)


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